• Je fais un don
  • LumiTex
  • Contact
  • Le Rêve de la mer Noire
jeudi, 28 août, 2025
  • Connexion
  • S'inscrire
Le Blog de Thélyson Orélien
Advertisement
Publicité
  • Accueil
  • À propos
  • Chroniques
    • Économie
    • Politique
    • Reportage
    • Écologie
  • Culture
    • Notes de lecture (NDL)
    • Fiction
    • Poésie
  • Mode de vie
    • Mode de vie
    • Migration
    • Voyage
  • TempsLibre
    • Cinéma
    • Musique
    • Sport
  • Le pays dans les détails
  • Chroniqueur Invité
No Result
Voir tous les résultats
  • Accueil
  • À propos
  • Chroniques
    • Économie
    • Politique
    • Reportage
    • Écologie
  • Culture
    • Notes de lecture (NDL)
    • Fiction
    • Poésie
  • Mode de vie
    • Mode de vie
    • Migration
    • Voyage
  • TempsLibre
    • Cinéma
    • Musique
    • Sport
  • Le pays dans les détails
  • Chroniqueur Invité
No Result
Voir tous les résultats
Le Blog de Thélyson Orélien
No Result
Voir tous les résultats
Accueil Chroniques

Alain Génestar : « Nous ne sommes pas tous des Haïtiens »

Thélyson Orélien Par Thélyson Orélien
11 janvier 2015
dans Chroniques
Temps de lecture: 4 minutes
291
A A
39027b48-2e9f-11ea-82bb-0eda3a42da3c
270
PARTAGES
1.5k
VUES
Share on FacebookShare on TwitterWhatsAppE-mail

Le 12 janvier 2010, à 16h53, la terre trembla en Haïti, et avec elle, l’histoire d’une nation tout entière se fissura, révélant au monde la douleur profonde et intemporelle d’un peuple trop souvent oublié. Cinq jours plus tard, un éditorial inoubliable et historique fut diffusé sur les ondes de Radio France Internationale (RFI), signé par Alain Génestar, ancien directeur de la rédaction de Paris Match. Intitulé « Nous ne sommes pas tous des Haïtiens », ce texte résonna comme un coup de poing dans la conscience collective, déchirant le voile de l’indifférence qui recouvre trop souvent les tragédies du Sud global.

Articlesconnexes

Photo: Celette Creative Commons La Librairie du Québec est le seul établissement hors Québec à se consacrer exclusivement à la littérature québécoise.

Le rayonnement des plumes québécoises

Les chansons qui nous tiennent debout

Car dans 50 ans

René Depestre

René Depestre : une année pour un siècle !

À l’approche du cinquième anniversaire de ce tremblement de terre, alors que les souvenirs commencent peut-être à s’estomper pour certains, il est crucial de revenir sur ces mots, de les réécouter avec une attention renouvelée, car ils portent en eux une vérité amère mais nécessaire. La puissance de cet éditorial réside dans sa capacité à transcender l’émotion éphémère pour atteindre une réflexion profonde sur les responsabilités historiques et morales que nous portons, en tant que citoyens du monde, envers ce petit pays des Caraïbes.

L’Éditorial

Nous ne sommes pas tous des Haïtiens

« Que dire qui n’a pas été dit mille fois ? Mais pourquoi faudrait-il s’interdire de redire ce qui a déjà été dit ?

À chaque fois qu’une catastrophe de l’ampleur de celle d’Haïti se produit, les analystes rivalisent dans leurs commentaires pour trouver des mots plus forts, pour exprimer des émotions plus sensibles les unes que les autres, pour rechercher des explications originales ou bien lancer des condamnations qui interpellent avec plus ou moins de talent la bonne conscience universelle.

Mais parler d’une catastrophe aussi dramatique et bouleversante que celle qui frappe le peuple Haïtien, parler des morts, des blessés, des disparus, de toute cette misère n’est pas une affaire de style, ni un concours pour décrocher la palme d’or du commentaire le plus émouvant.

D’autant que ces déluges verbaux ne débouchent sur rien, ne riment à rien sinon à satisfaire leurs auteurs. Écrire « Nous sommes tous des Haïtiens » après avoir écrit, il y a cinq ans au lendemain du tsunami, nous sommes tous des Thaïlandais ou des Sri Lankais est un mensonge. Non, nous ne sommes pas tous des Haïtiens, même si nous sommes sincèrement émus humainement c’est-à-dire en tant que frères de la même humanité. Mais nous ne sommes pas tous des Haïtiens, car dans quelques semaines, au mieux dans deux, trois mois, nous serons passés à autre chose, à une autre émotion, une nouvelle chassant l’autre.

Il y aura même des prétendus experts en cause humanitaire qui nous expliqueront à coup sûr que finalement on en a beaucoup trop fait pour Haïti, qu’il y a trop d’argent et que de toute façon la corruption est telle que les fonds, nos dons, nos aides sont détournés. Car, c’est ainsi qu’on les traite, les damnés du monde. On les traite de corrupteurs, de corrompus comme si nous les riches, nous étions des petits saints. Comme si nous les riches, nous n’avions pas exploité, sucé jusqu’à la moelle leurs ressources, ni asservi tout au long de l’histoire leurs pères et leurs enfants. Comme si nous les riches, nous étions prêts à partager nos biens et nos fortunes. Prêts à les aider, non pas au lendemain d’une catastrophe aussi spectaculaire, mais avant, après, en permanence !

Alors, ce dont il faut parler aujourd’hui, sans effet de style, compte tenu de tout ce que nous savons, de tout ce que nous avons fait, de tout le mal dont nous avions été autrefois les auteurs puis plus tard les complices, ce n’est pas d’aides charitables, mais d’indemnités, de dédommagements.

Nous ne sommes pas tous des Haïtiens. Nous sommes des Français, des Espagnols, des Américains qui doivent rembourser leurs dettes au peuple d’Haïti !!! »

– Alain Génestar

Ces mots, écrits par Génestar, résonnent encore aujourd’hui avec une intensité presque insoutenable. Ils dénoncent l’hypocrisie qui se cache souvent derrière les déclarations d’empathie mondiales, cette tendance à proclamer une solidarité éphémère tout en fermant les yeux sur les injustices structurelles qui perdurent depuis des siècles. Il ne s’agit pas simplement de réagir face à la catastrophe, mais de reconnaître les responsabilités historiques et de rendre justice à un peuple trop longtemps marginalisé.

Cinq ans après ce tremblement de terre sans nom, l’appel d’Alain Génestar reste d’une actualité brûlante. Ce n’est pas seulement un éditorial, c’est un rappel à l’ordre, une invitation à dépasser les discours de circonstance pour s’engager véritablement dans un processus de réparation et de justice.

À l’heure où Alain Génestar dirige Polka Magazine, un magazine trimestriel de photojournalisme qui propose un autre regard sur le monde à un rythme plus lent, il est essentiel de se rappeler que la véritable solidarité ne peut être ponctuelle. Elle doit être continue, ancrée dans une compréhension profonde des injustices passées et présentes. À l’approche de cet anniversaire tragique, je vous invite donc à réécouter cet éditorial, à en saisir la portée, et à réfléchir sur ce que signifie vraiment être solidaire avec Haïti, non seulement dans les moments de crise, mais aussi dans la longue reconstruction de son avenir.

Publicité

Soutenez LBTO

En contribuant aux frais du site et à son indépendance, vous permettez à l’auteur de continuer à écrire librement, sans compromis ni censure… parce que même les mots ont besoin d’un toit ! Merci pour votre soutien — vous êtes formidables (et un peu les mécènes modernes de sa plume).

Faire un don
Publicité
Publicité
Étiquettes: 12 janvier 201012 janvier 201512 janvier Haïti5 ans séisme en Haïti5 ans tremblement de terre en HaïtiHaitiSéisme Haïti
Partager108Tweet68SendSend
Publicité
Article précédent

#JeSuisCharlie, parce que rien ne peut justifier un crime

Article suivant

Antihaïtianisme en Rép. Dom: Une lettre ouverte à Leonel Fernandez

Thélyson Orélien

Thélyson Orélien

Écrivain, chroniqueur et journaliste indépendant. Passionné par l'écriture, j'explore à travers ce blog divers sujets allant des chroniques et réflexions aux fictions et essais. Mon objectif est de partager des perspectives nouvelles, d'analyser des enjeux contemporains et de stimuler la pensée critique.

Articles connexes

Photo: Celette Creative Commons La Librairie du Québec est le seul établissement hors Québec à se consacrer exclusivement à la littérature québécoise.
Chroniques

Le rayonnement des plumes québécoises

Chroniques

Les chansons qui nous tiennent debout

Chroniques

Car dans 50 ans

René Depestre
Chroniques

René Depestre : une année pour un siècle !

Chroniques

Le Québec dans une épluchette de blé d’Inde

Québec
Chroniques

Isabel, le Québec et moi

Article suivant
0

Antihaïtianisme en Rép. Dom: Une lettre ouverte à Leonel Fernandez

poland-wikipedia-m_3068568b

Traduire Wikipédia en créole? Il y a d'autres défis pour un ministre de l'Éducation en Haïti

bb

La République dominicaine ou le mépris du bon sens et du droit international

AFP_110315_82a42_haiti-elections-vote_sn635

La démocratie politique haïtienne, du bipartisme au multipartisme

machine-a-ecrire

Quand la passion devient destin : l’écriture comme ultime exutoire

Passez votre commande Cliquez ICI

Publicité

Tendances quotidiennes

  • Photo: Celette Creative Commons La Librairie du Québec est le seul établissement hors Québec à se consacrer exclusivement à la littérature québécoise.

    Le rayonnement des plumes québécoises

    276 Partages
    Partager 110 Tweet 69
  • Le polar que je n’écrirai jamais (ou peut-être demain)

    282 Partages
    Partager 113 Tweet 71
  • « 4 Kampé » : l’histoire cachée derrière le tube planétaire de Joé Dwèt Filé

    502 Partages
    Partager 201 Tweet 126
  • Le Québec dans une épluchette de blé d’Inde

    296 Partages
    Partager 118 Tweet 74
  • Isabel, le Québec et moi

    292 Partages
    Partager 117 Tweet 73
Publicité
  • Tendance(s)
  • Commentaires
  • Plus récent
Pierre Foglia est décédé à l'âge de 84 ans

J’ai rencontré Foglia dans un wagon de métro

Pantoute

Le mot « pantoute » comme philosophie

Le Québec dans une épluchette de blé d’Inde

Les participants divertissent la foule lors du défilé de la fête de la Saint-Jean-Baptiste à Montréal, le mardi 24 juin 2025. Photo : Graham Hughes | La Presse canadienne

Les peuples qui refusent de disparaître

Québec

Isabel, le Québec et moi

« 4 Kampé » : l’histoire cachée derrière le tube planétaire de Joé Dwèt Filé

« 4 Kampé » : l’histoire cachée derrière le tube planétaire de Joé Dwèt Filé

Mohamed-Mbougar-Sarr

L’énigme d’Elimane : la quête d’une âme perdue dans le labyrinthe de la mémoire

wave-357926_1280

L’eau du ciel : entre souffrance et pouvoir, le drame quotidien d’une ville engloutie

whisky-8381777_1280-768x576-1

Noël et les livres : Une odyssée littéraire du temps des fêtes

Photo: Celette Creative Commons La Librairie du Québec est le seul établissement hors Québec à se consacrer exclusivement à la littérature québécoise.

Le rayonnement des plumes québécoises

Photo: Celette Creative Commons La Librairie du Québec est le seul établissement hors Québec à se consacrer exclusivement à la littérature québécoise.

Le rayonnement des plumes québécoises

Les chansons qui nous tiennent debout

La Carte et le Territoire : quand la représentation devient une vie

Car dans 50 ans

René Depestre

René Depestre : une année pour un siècle !

Publicité
Publicité
  • Politique de confidentialité
  • Termes et Conditions
  • Les commentaires
  • Les Cookies
  • Publicités
  • Nous soutenir
  • LumiTex
  • Contact
contact@thelysonorelien.com

© 2025 : LBTO - Le blog de Thelyson Orelien - Tous droits réservés

Bienvenue de retour !

OU

Se connecter au compte

Mot de passe oublié ? S'inscrire

Créer un nouveau compte !

OU

Remplissez les champs ci-dessous pour vous inscrire

Tous les champs sont obligatoires. Se connecter

Récupérez votre mot de passe.

Veuillez saisir votre nom d'utilisateur ou votre adresse e-mail pour réinitialiser votre mot de passe.

Se connecter
No Result
Voir tous les résultats
  • Accueil
  • À propos
  • Chroniques
    • Économie
    • Politique
    • Reportage
    • Écologie
  • Culture
    • Notes de lecture (NDL)
    • Fiction
    • Poésie
  • Mode de vie
    • Mode de vie
    • Migration
    • Voyage
  • TempsLibre
    • Cinéma
    • Musique
    • Sport
  • Le pays dans les détails
  • Chroniqueur Invité

© 2025 : LBTO - Le blog de Thelyson Orelien - Tous droits réservés