• Je fais un don
  • LumiTex
  • Contact
  • Le Rêve de la mer Noire
jeudi, 28 août, 2025
  • Connexion
  • S'inscrire
Le Blog de Thélyson Orélien
Advertisement
Publicité
  • Accueil
  • À propos
  • Chroniques
    • Économie
    • Politique
    • Reportage
    • Écologie
  • Culture
    • Notes de lecture (NDL)
    • Fiction
    • Poésie
  • Mode de vie
    • Mode de vie
    • Migration
    • Voyage
  • TempsLibre
    • Cinéma
    • Musique
    • Sport
  • Le pays dans les détails
  • Chroniqueur Invité
No Result
Voir tous les résultats
  • Accueil
  • À propos
  • Chroniques
    • Économie
    • Politique
    • Reportage
    • Écologie
  • Culture
    • Notes de lecture (NDL)
    • Fiction
    • Poésie
  • Mode de vie
    • Mode de vie
    • Migration
    • Voyage
  • TempsLibre
    • Cinéma
    • Musique
    • Sport
  • Le pays dans les détails
  • Chroniqueur Invité
No Result
Voir tous les résultats
Le Blog de Thélyson Orélien
No Result
Voir tous les résultats
Accueil Chroniques

L’art subtil de s’épanouir dans un monde chaotique

Thélyson Orélien Par Thélyson Orélien
4 septembre 2024
dans Chroniques
Temps de lecture: 5 minutes
294
A A
Image-16
270
PARTAGES
1.5k
VUES
Share on FacebookShare on TwitterWhatsAppE-mail

Lorsque je me promène dans les rues de Montréal, de Toronto ou de New-York, sous les feux crépitants des néons et les grondements lointains des voitures, une pensée me traverse souvent l’esprit. Le chaos est partout. Il se manifeste dans les rues encombrées, dans les vies trépidantes des passants, dans les événements imprévisibles qui échappent à tout contrôle. Mais, au fond, ce chaos n’est-il pas aussi ce qui rend la vie si riche et imprévisible ? La question du sens dans un monde dénué d’ordre me ramène toujours à une histoire, celle d’un homme nommé Samuel, un ami rencontré dans des circonstances des plus inattendues, qui m’a inspiré à redéfinir ce que signifie vraiment « vivre dans le chaos. »

Articlesconnexes

Photo: Celette Creative Commons La Librairie du Québec est le seul établissement hors Québec à se consacrer exclusivement à la littérature québécoise.

Le rayonnement des plumes québécoises

Les chansons qui nous tiennent debout

Car dans 50 ans

René Depestre

René Depestre : une année pour un siècle !

Samuel n’était pas un héros dans le sens traditionnel du terme. Pas de cape, pas de grands exploits. Simplement un homme parmi tant d’autres, enseignant de mathématiques dans une petite école de banlieue. Mais il avait traversé un type de tempête que peu d’entre nous osent imaginer. À 35 ans, une série d’événements tragiques avait bouleversé sa vie : la perte de sa femme dans un accident de voiture, la fermeture de son école, et un diagnostic de maladie incurable, tout cela en moins d’un an. Ses amis s’étaient éloignés, ses collègues s’étaient détournés, et Samuel se retrouvait seul, face à un avenir rempli d’incertitudes. Il était l’incarnation vivante du chaos.

Albert Camus, dans Le Mythe de Sisyphe, aurait probablement vu en Samuel un Sisyphe moderne. Condamné à affronter une réalité absurde, face à des événements sur lesquels il n’avait aucun contrôle. Mais là où d’autres auraient succombé au désespoir, Samuel a choisi un chemin différent. Un chemin que Camus lui-même aurait peut-être approuvé : celui de l’acceptation de l’absurde et d’une rébellion joyeuse contre cet état de fait.

Une anecdote illustre parfaitement cette attitude. Un jour, alors que nous marchions ensemble, Samuel m’a raconté la première fois où il est retourné travailler après ces tragédies. « Ce matin-là, je me suis levé comme tous les autres jours, mais avec une différence », me dit-il. « Je savais que rien de ce que je ferais ne changerait ce qui s’était passé. Mais je pouvais changer la manière dont j’allais réagir. Alors, j’ai choisi de sourire et de prendre chaque petit moment de la journée comme un cadeau. »

Cette philosophie simple mais d’une profondeur infinie a tout transformé. En reconnaissant l’absurdité de sa situation, Samuel a découvert une nouvelle forme de liberté. Il ne cherchait plus des réponses aux grandes questions de la vie, mais se concentrait sur les petits moments de beauté dans le chaos. Un enfant qui riait en classe, une tasse de café savourée au soleil, le bruissement des feuilles sous ses pieds. Ces petites choses, en apparence insignifiantes, devenaient son ancrage, sa manière à lui de résister à la tempête.

Publicité

Dans cette acceptation de l’absurde, il ne s’agit pas d’une résignation passive, mais bien d’un acte de rébellion contre la vacuité du monde. Camus écrivait : « Il faut imaginer Sisyphe heureux. » Ce bonheur ne réside pas dans la résolution d’une énigme existentielle, mais dans l’action même de pousser la pierre jour après jour, en trouvant du sens dans l’effort plutôt que dans l’aboutissement. Samuel, en continuant d’enseigner, de rire et d’aimer malgré la douleur et la perte, incarnait cette idée avec une force tranquille et inspirante.

Cette révolte joyeuse face au chaos trouve aussi un écho dans la philosophie stoïcienne. Epictète, Marc Aurèle, et d’autres grands penseurs de l’Antiquité enseignaient que nous ne contrôlons pas les événements extérieurs, mais uniquement notre réaction à ceux-ci. Samuel, à sa manière, était un stoïcien moderne. Il avait cessé de lutter contre le courant et, au lieu de cela, s’était laissé porter par lui, se concentrant uniquement sur ce qu’il pouvait réellement contrôler. « Je ne contrôle ni la mort, ni la maladie, ni même l’avenir, mais je contrôle ce que je fais aujourd’hui », disait-il souvent. Ainsi, il a continué à enseigner, à partager son savoir, à sourire à ses élèves et à savourer l’instant présent.

Un jour, alors que nous buvions un café, il m’a confié : « La vie n’a pas besoin d’être parfaite pour être belle. » Cette phrase, d’une simplicité désarmante, résume à merveille l’essence même de ce que signifie vivre dans le chaos. Samuel avait appris que le désordre n’était pas un ennemi à craindre, mais une réalité à accepter. Ce qui compte, ce ne sont pas tant les événements eux-mêmes, mais la manière dont nous les vivons.

Accepter le chaos ne signifie pas renoncer à nos aspirations ou à nos rêves. Au contraire, cela ouvre la voie à une forme de création personnelle. Jean-Paul Sartre, un autre grand philosophe existentialiste, affirmait que « l’existence précède l’essence », c’est-à-dire que nous ne naissons pas avec un but prédéterminé. C’est à nous de définir notre existence à travers nos actions. Samuel, par son choix conscient de vivre pleinement chaque jour, même au cœur de l’incertitude, avait pris le contrôle de sa vie, tel un artiste façonnant une toile vierge. Il choisissait ses réactions, il créait son bonheur, tout comme un peintre choisit ses couleurs.

Mais au-delà de cette quête de sens personnelle, il existe une dimension collective à cette recherche. Nous sommes tous liés par notre humanité commune, notre capacité à ressentir, à souffrir, et à aimer. Des histoires de résilience, comme celle de Samuel, nous rappellent que nous ne sommes jamais seuls dans notre lutte contre le chaos. Que ce soit face à une maladie, à une perte, ou simplement aux aléas de la vie quotidienne, nous pouvons trouver du réconfort dans nos liens humains. Samuel en est la preuve vivante, lui qui a partagé ses joies et ses peines avec ses amis, ses collègues et ses élèves.

Le chaos est peut-être inévitable, mais cela ne signifie pas que la vie n’en vaut pas la peine. Comme le disait Samuel, la beauté de la vie réside précisément dans son imprévisibilité. Chaque jour est une surprise, une nouvelle page blanche à remplir. En fin de compte, c’est cette capacité à trouver du sens dans les petites choses, dans les moments de calme au milieu de la tempête, qui fait de nous des êtres véritablement vivants.

Publicité

Dans cet acte de rébellion face à l’absurde, nous devenons tous des Sisyphe modernes. Poussant nos pierres jour après jour, mais avec le sourire, une intention claire, et une gratitude profonde pour le simple fait d’exister. Comme Samuel, nous pouvons choisir de voir la vie non pas comme un fardeau, mais comme une opportunité de création infinie, une toile vierge que nous remplissons de nos expériences, de nos joies, de nos peines, et de nos moments de contemplation.

Au fond, l’art de vivre dans le chaos n’est pas une science exacte. C’est un choix. Le choix de Samuel. Le choix de Sisyphe. Le choix de chacun d’entre nous. Dans ce monde imprévisible et souvent absurde, c’est ce choix qui définit notre liberté, notre humanité et, en fin de compte, notre bonheur.

Alors, chers lecteurs, chères lectrices, que vous soyez à Montréal, à Toronto, à New York, à Port-au-Prince, à Paris ou dans n’importe quel endroit au monde, rappelez-vous ceci : la vie est chaotique, mais c’est précisément dans ce chaos que nous trouvons notre plus grand pouvoir. Le pouvoir de choisir, de créer et de vivre pleinement.

Soutenez LBTO

En contribuant aux frais du site et à son indépendance, vous permettez à l’auteur de continuer à écrire librement, sans compromis ni censure… parce que même les mots ont besoin d’un toit ! Merci pour votre soutien — vous êtes formidables (et un peu les mécènes modernes de sa plume).

Faire un don
Publicité
Partager108Tweet68SendSend
Publicité
Article précédent

Quand le téléphone était attaché avec un fil, les humains étaient libres

Article suivant

L’amour dans les failles du silence

Thélyson Orélien

Thélyson Orélien

Écrivain, chroniqueur et journaliste indépendant. Passionné par l'écriture, j'explore à travers ce blog divers sujets allant des chroniques et réflexions aux fictions et essais. Mon objectif est de partager des perspectives nouvelles, d'analyser des enjeux contemporains et de stimuler la pensée critique.

Articles connexes

Photo: Celette Creative Commons La Librairie du Québec est le seul établissement hors Québec à se consacrer exclusivement à la littérature québécoise.
Chroniques

Le rayonnement des plumes québécoises

Chroniques

Les chansons qui nous tiennent debout

Chroniques

Car dans 50 ans

René Depestre
Chroniques

René Depestre : une année pour un siècle !

Chroniques

Le Québec dans une épluchette de blé d’Inde

Québec
Chroniques

Isabel, le Québec et moi

Article suivant
pexels-photo-986831

L’amour dans les failles du silence

Mohamed-Mbougar-Sarr

L’énigme d’Elimane : la quête d’une âme perdue dans le labyrinthe de la mémoire

Image-2

Les cicatrices invisibles : l’humiliation publique à l’ère du numérique

66ba9bd7b4912df3ae1b02b6

Xénophobie 2.0 : Musk et Trump, sauveurs d’animaux et oppresseurs d’humanité

2998

Xenophobia 2.0: Musk and Trump, Animal Saviors and Human Oppressors

Passez votre commande Cliquez ICI

Publicité

Tendances quotidiennes

  • Photo: Celette Creative Commons La Librairie du Québec est le seul établissement hors Québec à se consacrer exclusivement à la littérature québécoise.

    Le rayonnement des plumes québécoises

    275 Partages
    Partager 110 Tweet 69
  • Le polar que je n’écrirai jamais (ou peut-être demain)

    282 Partages
    Partager 113 Tweet 71
  • « 4 Kampé » : l’histoire cachée derrière le tube planétaire de Joé Dwèt Filé

    502 Partages
    Partager 201 Tweet 126
  • Le Québec dans une épluchette de blé d’Inde

    296 Partages
    Partager 118 Tweet 74
  • Isabel, le Québec et moi

    292 Partages
    Partager 117 Tweet 73
Publicité
  • Tendance(s)
  • Commentaires
  • Plus récent
Pierre Foglia est décédé à l'âge de 84 ans

J’ai rencontré Foglia dans un wagon de métro

Pantoute

Le mot « pantoute » comme philosophie

Le Québec dans une épluchette de blé d’Inde

Les participants divertissent la foule lors du défilé de la fête de la Saint-Jean-Baptiste à Montréal, le mardi 24 juin 2025. Photo : Graham Hughes | La Presse canadienne

Les peuples qui refusent de disparaître

Québec

Isabel, le Québec et moi

« 4 Kampé » : l’histoire cachée derrière le tube planétaire de Joé Dwèt Filé

« 4 Kampé » : l’histoire cachée derrière le tube planétaire de Joé Dwèt Filé

Mohamed-Mbougar-Sarr

L’énigme d’Elimane : la quête d’une âme perdue dans le labyrinthe de la mémoire

wave-357926_1280

L’eau du ciel : entre souffrance et pouvoir, le drame quotidien d’une ville engloutie

whisky-8381777_1280-768x576-1

Noël et les livres : Une odyssée littéraire du temps des fêtes

Photo: Celette Creative Commons La Librairie du Québec est le seul établissement hors Québec à se consacrer exclusivement à la littérature québécoise.

Le rayonnement des plumes québécoises

Photo: Celette Creative Commons La Librairie du Québec est le seul établissement hors Québec à se consacrer exclusivement à la littérature québécoise.

Le rayonnement des plumes québécoises

Les chansons qui nous tiennent debout

La Carte et le Territoire : quand la représentation devient une vie

Car dans 50 ans

René Depestre

René Depestre : une année pour un siècle !

Publicité
Publicité
  • Politique de confidentialité
  • Termes et Conditions
  • Les commentaires
  • Les Cookies
  • Publicités
  • Nous soutenir
  • LumiTex
  • Contact
contact@thelysonorelien.com

© 2025 : LBTO - Le blog de Thelyson Orelien - Tous droits réservés

Bienvenue de retour !

OU

Se connecter au compte

Mot de passe oublié ? S'inscrire

Créer un nouveau compte !

OU

Remplissez les champs ci-dessous pour vous inscrire

Tous les champs sont obligatoires. Se connecter

Récupérez votre mot de passe.

Veuillez saisir votre nom d'utilisateur ou votre adresse e-mail pour réinitialiser votre mot de passe.

Se connecter
No Result
Voir tous les résultats
  • Accueil
  • À propos
  • Chroniques
    • Économie
    • Politique
    • Reportage
    • Écologie
  • Culture
    • Notes de lecture (NDL)
    • Fiction
    • Poésie
  • Mode de vie
    • Mode de vie
    • Migration
    • Voyage
  • TempsLibre
    • Cinéma
    • Musique
    • Sport
  • Le pays dans les détails
  • Chroniqueur Invité

© 2025 : LBTO - Le blog de Thelyson Orelien - Tous droits réservés