Carrié Paultre : l’architecte oublié de la littérature créole haïtienne

Si l’on vous demandait de nommer les figures fondatrices de la littérature créole haïtienne, il y a de fortes chances que le nom de Carrié Paultre ne vous vienne pas immédiatement à l’esprit. Pourtant, cet écrivain et intellectuel de Saint-Marc a été l’un des premiers à structurer une œuvre en créole, bien avant que la langue ne soit pleinement reconnue comme outil d’expression littéraire. À travers ses récits, il a non seulement capté l’âme du peuple haïtien, mais il a aussi posé les bases d’un patrimoine encore trop méconnu. Plonger dans son univers, c’est redécouvrir une littérature qui s’est construite dans l’ombre, mais qui mérite aujourd’hui toute la lumière.

Port-au-Prince, Medellín et la fin d’une époque

Port-au-Prince suffoqué sous la peur, Medellín hier encore synonyme de terreur et aujourd’hui modèle de renaissance… L’histoire a prouvé que même les pires époques finissent par s’effondrer. Les dictatures tombent, les gangs s’éteignent, les systèmes corrompus s’écroulent sous leur propre poids. Alors, un jour, pourra-t-on dire de cette période sombre : “C’est fini, cette époque” ?

Frankétienne, l’éternel immortel

Frankétienne, figure légendaire de la littérature haïtienne, s’est éteint ce jeudi 20 février 2025 à l’âge de 88 ans, laissant derrière lui une œuvre foisonnante, indomptable, à l’image de son esprit incandescent. Il a révolutionné les lettres haïtiennes en brisant les cadres, en façonnant une écriture où le chaos devenait rythme, où chaque mot portait une charge de révolte et de beauté. Ce texte est un hommage à celui qui fut bien plus qu’un écrivain : un mentor, un maître du verbe, un ouragan créatif dont la voix continuera de résonner bien au-delà de sa disparition.

Mois de l’histoire des Noirs : et si on racontait toute l’histoire ?

Chaque février, c’est le même rituel : on sort les grandes figures de l’histoire noire, on organise des conférences, on diffuse des documentaires inspirants. Né aux États-Unis en 1976, adopté ensuite par le Royaume-Uni et le Canada, le Mois de l’histoire des Noirs a fait son entrée en France en 2018, à Bordeaux. L’idée est belle : célébrer les luttes et les réussites de la diaspora africaine. Mais au fond, est-ce qu’on raconte vraiment toute l’histoire, ou juste une version bien polie pour ne déranger personne ?

Le triomphe des trolls

Autrefois, l’information reposait sur la vérification des faits. Aujourd’hui, le vrai et le faux se confondent dans un flot de « fake news », de moqueries et de désinformation. Ce n’est plus la vérité qui compte, mais le nombre de « views » et de « followers ». Quand une absurdité politique est prise au sérieux autant qu’un fait avéré, c’est le triomphe des « trolls » sur l’intelligence collective.