• Je fais un don
  • LumiTex
samedi, 12 juillet, 2025
  • Connexion
  • S'inscrire
Le Blog de Thélyson Orélien
Advertisement
Publicité
  • Accueil
  • À propos
  • Chroniques
    • Économie
    • Politique
    • Écologie
    • Reportage
  • Culture
    • Notes de lecture (NDL)
    • Fiction
    • Poésie
  • Mode de vie
    • Mode de vie
    • Migration
    • Voyage
  • TempsLibre
    • Cinéma
    • Musique
    • Sport
  • Chroniqueur Invité
  • LumiTex
  • Contact
No Result
Voir tous les résultats
  • Accueil
  • À propos
  • Chroniques
    • Économie
    • Politique
    • Écologie
    • Reportage
  • Culture
    • Notes de lecture (NDL)
    • Fiction
    • Poésie
  • Mode de vie
    • Mode de vie
    • Migration
    • Voyage
  • TempsLibre
    • Cinéma
    • Musique
    • Sport
  • Chroniqueur Invité
  • LumiTex
  • Contact
No Result
Voir tous les résultats
Le Blog de Thélyson Orélien
No Result
Voir tous les résultats
Accueil Canada

Terrebonne, Port-au-Prince et la démocratie en baskets

Thélyson Orélien Par Thélyson Orélien
12 mai 2025
dans Canada, Politique
Temps de lecture: 6 minutes
314
A A
Terrebonne, Port-au-Prince et la démocratie en baskets

La bloquiste Nathalie Sinclair-Desgagné a été défaite par une voix par la libérale Tatiana Auguste.Photo : Facebook : Tatiana Auguste / Facebook : Nathalie Sinclair Desgagné

285
PARTAGES
1.6k
VUES
Share on FacebookShare on TwitterWhatsAppE-mail

Et si une seule voix pouvait changer le destin d’un pays? À Terrebonne, c’est ce qui vient de se produire. L’élection de Tatiana Auguste, à 24 ans, par une voix d’écart seulement, nous rappelle avec éclat que la démocratie n’est jamais un geste banal.

Articlesconnexes

Trump

Trump dans les marais

Canada

Bonne fête du Canada… ou du déménagement, c’est selon !

Canada

Loi fédéral C-2 : vers un Canada moins accueillant ?

Un œil pour un œil finira par rendre le monde entier aveugle

Un œil pour un œil finira par rendre le monde entier aveugle

On a tous, un jour, pensé que notre vote ne changeait rien. Que les dés étaient jetés, les sièges déjà assignés, les jeux joués entre les puissants, bien avant que notre bulletin ne glisse dans l’urne en carton recyclé. C’est un réflexe canadien aussi commun que le sirop d’érable ou les débats sur le prix du logement : cette impression douce-amère que voter, c’est parfois comme crier dans une tempête. Et pourtant.

Samedi dernier, dans la paisible circonscription de Terrebonne, ce réflexe a pris un sacré coup. Ou plutôt une claque électorale d’une violence douce, presque poétique : Tatiana Auguste, 24 ans, libérale d’origine haïtienne, a remporté l’élection… par une seule voix. Oui, une. Pas deux. Pas cinquante. Une voix. Et pas n’importe quelle voix. Ce n’est pas juste une voix de plus, c’est une voix de démocratie, de destin, d’histoire même. Celle qui dit : « Tu vois, toi qui hésitais à te lever ce matin-là, qui te disais que ça ne servait à rien, c’est toi. C’est ta voix qui a changé le cours du pays. »

Il y a quelque chose de profondément humain – et follement ironique – dans cette victoire à une voix près. Comme si le destin s’était amusé à rappeler à toute une population, d’un clin d’œil bienveillant : chaque voix compte. Il aurait suffi que l’électeur qui devait voter Tatiana ait été coincé dans le trafic, ou que son chien ait fait une fugue de dernière minute, et c’en était fini.

On ne parle pas ici d’un concours de pâtisserie à la radio communautaire, mais bien de l’avenir d’une circonscription fédérale, de sièges parlementaires, de politiques publiques, de budgets et de lois. Le Parti libéral passe de 169 à 170 sièges. Un siège de plus, c’est une marche de plus vers la majorité parlementaire (majorité atteinte à 172 sièges). Et tout ça, parce qu’un citoyen quelque part s’est dit : « Allez, je vais voter. »

Publicité

Et si c’était vous, cette voix-là?

Tatiana Auguste n’a pas seulement gagné une élection. Elle a renversé un mur de clichés et d’indifférence. D’abord, parce qu’à 24 ans, elle devient une des plus jeunes députées du pays. Ensuite, parce qu’elle est noire, femme, immigrée – et donc tout ce que certains aiment à croire « loin du pouvoir ».

Arrivée de Port-au-Prince à l’âge de 8 ans, elle incarne cette promesse silencieuse que la démocratie peut être habitée par toutes les couleurs de passeports, de prénoms et de mémoires. Et c’est beau à voir. Pour une fois, ce n’est pas un vieux politicien au regard aussi sec que son programme qui rafle la mise, mais une jeune femme dont l’énergie électrise un comté et fait vibrer un pays entier.

Terrebonne, Port-au-Prince et la démocratie en baskets

Son élection, c’est le triomphe d’une nouvelle génération. Une génération qui doute, qui tweete plus vite qu’elle ne vote, mais qui, quand elle s’engage, peut littéralement changer l’Histoire. Il n’y a pas de petite voix quand la grande histoire passe.

Imaginez maintenant celui ou celle qui a permis cette victoire. On ignore qui c’est. Mais cette personne devrait, à mon humble avis, recevoir un certificat encadré du ministère du Hasard, une médaille de la Démocratie en pantoufles, ou à tout le moins, un dessert gratuit dans le prochain BBQ communautaire.

Ce citoyen ordinaire, que personne n’a applaudi en sortant de l’isoloir, qui a probablement jeté sa petite brochure électorale dans le bac de recyclage en soupirant, a pourtant fait basculer un pays. Sans bruit. Sans tambour. Une voix parmi des milliers, mais la voix décisive. Voilà le paradoxe merveilleux de la démocratie : ce sont les invisibles qui font les révolutions.

Et à ceux qui se disent encore « à quoi bon? », qu’on leur montre Terrebonne. Qu’on leur dise : « Là-bas, une voix a tout changé. »

Publicité

Les chiffres ne mentent pas, mais ils dansent

Cette élection, c’est aussi une valse numérique. Le 28 avril, Tatiana Auguste menait par 35 voix. Puis, après la validation postélectorale, la bloquiste Nathalie Sinclair-Desgagné (sortante depuis 2021) reprenait l’avantage de 44 voix. Et de la conservatrice Adrienne Charles, elle aussi originaire d’Haïti, en troisième position. On aurait pu croire que tout était joué.

Mais voilà : en politique comme en amour, il y a toujours un dernier mot. Le dépouillement judiciaire a remis Tatiana en tête… par une voix.

Et dire que ce type de dépouillement n’est requis que lorsque l’écart est inférieur à 0,1 % des votes valides exprimés. En gros : les cas où le suspense est si intense qu’il pourrait faire transpirer un comptable.

L’histoire de cette victoire minuscule mais titanesque a quelque chose d’irrésistiblement drôle, au fond. Une voix. On dirait une blague, une comédie absurde sur la lenteur administrative, ou un sketch de sitcom parlementaire :

« Monsieur le Président, nous demandons une majorité. »
« Et vous l’aurez peut-être… si Martin avait pas oublié de voter. »

C’est le Canada dans tout ce qu’il a de plus doux, plus modéré, plus poli – mais aussi plus surprenant. Une démocratie qui ne se fait pas dans les coups d’État ou les barricades, mais dans la patience des dépouillements et la magie d’un bulletin bien coché.

Publicité

Les grandes histoires commencent souvent par une seule voix

Dans quelques années, on parlera peut-être encore de cette élection. Peut-être que Tatiana Auguste deviendra ministre… Peut-être qu’elle aura inspiré une vague de jeunes candidates venues de tous les horizons, qui auront compris que leur voix n’est pas seulement entendue, mais qu’elle peut tout faire basculer.

Et si tout cela arrive, on se souviendra d’où tout est parti : une voix. Une seule. Une victoire serrée comme un dimanche de pluie, mais porteuse d’une lumière rare.

Alors la prochaine fois que quelqu’un vous dira que voter ne sert à rien, souriez. Offrez-lui un petit clin d’œil, et dites simplement : « Terrebonne, 2025. »

Et laissez le reste en suspens. Parce que parfois, une simple voix peut faire trembler tout un pays.

Ce n’est pas une victoire comme les autres. Ce n’est pas qu’une addition de chiffres dans une colonne Excel d’Élections Canada. C’est une leçon. Une gifle douce à l’indifférence. Une gifle pour chaque « ça sert à rien » jeté au vent avec lassitude. Une gifle pour ceux qui ont baissé les bras, pour ceux qui ont troqué leur voix contre le confort du silence.

Parce qu’au fond, cette voix, c’est bien plus qu’un chiffre. C’est la voix de l’espoir. La voix de celles et ceux qu’on n’attendait pas. C’est la voix de Port-au-Prince qui résonne jusque dans les travées du Parlement canadien. C’est la voix d’une jeunesse qu’on croyait désengagée, mais qui murmure, puis crie, puis transforme.

Un pays ne bascule pas toujours dans le tumulte. Parfois, il change dans le calme. Il se retourne doucement, au détour d’un vote oublié, d’un geste solitaire. Il suffit d’une voix, d’un oui, d’un bulletin, pour bousculer l’histoire.

Et si cette voix-là, la prochaine fois, c’était la vôtre?

Soutenez le blog

En contribuant aux frais du site et à son indépendance… parce que même les mots ont besoin d’un toit ! Merci pour votre soutien, vous êtes formidables (et un peu nos mécènes modernes) !

Faire un don
Étiquettes: abstentionBloc québécoisbulletin de votecirconscriptioncitoyennetédémocratiedépouillement judiciaireDiversitéégalitéélection fédéraleÉlections Canadaengagementfemmes en politiqueImmigrationInspirationjeunessemajoritéParlementParti libéralparticipation citoyennePort-au-Princepouvoir du votereprésentationsurprise électoralesymboliqueTatiana AugusteTerrebonneune voixvictoirevote
Partager114Tweet71SendSend
Publicité
Article précédent

« Le rêve de la mer Noire » reçoit le Prix Amaranthe 2024 : une mémoire récompensée

Article suivant

Tatiana Auguste : une voix de trop pour le Parlement canadien ?

Thélyson Orélien

Thélyson Orélien

Écrivain, chroniqueur et journaliste indépendant. Passionné par l'écriture, j'explore à travers ce blog divers sujets allant des chroniques et réflexions aux fictions et essais. Mon objectif est de partager des perspectives nouvelles, d'analyser des enjeux contemporains et de stimuler la pensée critique.

Articles connexes

Trump

Trump dans les marais

Canada

Bonne fête du Canada… ou du déménagement, c’est selon !

Canada

Loi fédéral C-2 : vers un Canada moins accueillant ?

Un œil pour un œil finira par rendre le monde entier aveugle

Un œil pour un œil finira par rendre le monde entier aveugle

Tatiana Auguste

Tatiana Auguste : une voix de trop pour le Parlement canadien ?

Le dernier battement avant l'urne

Le dernier battement avant l’urne

Article suivant
Tatiana Auguste

Tatiana Auguste : une voix de trop pour le Parlement canadien ?


Publicité

Tendances quotidiennes

  • Hotel Oloffson, Port-au-Prince / Photo: Jean Oscar Augustin En lisant la chronique de Lyonel Trouillot intitulée « L’incendie de l’Oloffson : lorsque l’on tue les morts… » dans AyiboPost, on est d’abord saisi par la maîtrise stylistique du texte. Mais on en ressort avec une gêne persistante, presque douloureuse. Car derrière les effets de plume, l’auteur propose une lecture intellectuellement séduisante, mais moralement bancale, d’un drame pourtant lourd de sens.

    Lyonel Trouillot, le pyromane des émotions tristes

    278 Partages
    Partager 111 Tweet 70
  • Willems Édouard, l’écho des plaies qui refusent de cicatriser

    273 Partages
    Partager 109 Tweet 68
  • James Noël, passeur de lumière dans un pays de poètes

    290 Partages
    Partager 116 Tweet 73
  • Haïti n’a pas trahi l’Histoire : c’est l’Histoire qui l’a trahie

    305 Partages
    Partager 122 Tweet 76
  • « 4 Kampé » : l’histoire cachée derrière le tube planétaire de Joé Dwèt Filé

    486 Partages
    Partager 194 Tweet 122
Publicité
  • Tendance(s)
  • Commentaires
  • Plus récent
« 4 Kampé » : l’histoire cachée derrière le tube planétaire de Joé Dwèt Filé

« 4 Kampé » : l’histoire cachée derrière le tube planétaire de Joé Dwèt Filé

Haïti n’a pas trahi l’Histoire : c’est l’Histoire qui l’a trahie, Luiz Inácio Lula da Silva

Haïti n’a pas trahi l’Histoire : c’est l’Histoire qui l’a trahie

Couverture de la version rajeunie de l'Anthologie de poésie haïtienne contemporaine, et l'écrivain, poète et acteur haïtien James Noël.

James Noël, passeur de lumière dans un pays de poètes

L'écrivain québécois Victor-Lévy Beaulieu

La mort modeste de l’écrivain

Gazzman Couleur et Dener Ceide signent le texte le plus puissant de la musique haïtienne

Gazzman et Dener Ceide signent l’un des textes les plus puissants de la musique haïtienne

Haïti n’a pas trahi l’Histoire : c’est l’Histoire qui l’a trahie, Luiz Inácio Lula da Silva

Haïti n’a pas trahi l’Histoire : c’est l’Histoire qui l’a trahie

Intention poétique et écriture : Le pari réussi dans « Kokorat »

Intention poétique et écriture : le pari réussi dans « Kokorat »

Québec

Le feu de la Saint-Jean ou la tendresse des braises québécoises

Victor-Lévy Beaulieu, ou l’insolence d’un pays qui s’écrit

Victor-Lévy Beaulieu, ou l’insolence d’un pays qui s’écrit

Chemin de fer clandestin au réfugiés haitiens

Du chemin de fer clandestin aux réfugiés haïtiens

Hotel Oloffson, Port-au-Prince / Photo: Jean Oscar Augustin En lisant la chronique de Lyonel Trouillot intitulée « L’incendie de l’Oloffson : lorsque l’on tue les morts… » dans AyiboPost, on est d’abord saisi par la maîtrise stylistique du texte. Mais on en ressort avec une gêne persistante, presque douloureuse. Car derrière les effets de plume, l’auteur propose une lecture intellectuellement séduisante, mais moralement bancale, d’un drame pourtant lourd de sens.

Lyonel Trouillot, le pyromane des émotions tristes

Couverture de la version rajeunie de l'Anthologie de poésie haïtienne contemporaine, et l'écrivain, poète et acteur haïtien James Noël.

James Noël, passeur de lumière dans un pays de poètes

L'art de ne rien faire

L’art de ne rien faire : un acte révolutionnaire à l’ère de la productivité toxique

Willems Édouard, l’écho des plaies qui refusent de cicatriser

La banquise, poutine

La Banquise, cathédrale de la poutine au Québec : une cause UNESCO

Publicité
Publicité
  • Politique de confidentialité
  • Termes et Conditions
  • Les commentaires
  • Les Cookies
  • Publicités
  • Nous soutenir
  • LumiTex
  • Contact
contact@thelysonorelien.com

© 2025 : LBTO - Le blog de Thelyson Orelien - Tous droits réservés

Bienvenue de retour !

Se connecter au compte

Mot de passe oublié ? S'inscrire

Créer un nouveau compte !

Remplissez les champs ci-dessous pour vous inscrire

Tous les champs sont obligatoires. Se connecter

Récupérez votre mot de passe.

Veuillez saisir votre nom d'utilisateur ou votre adresse e-mail pour réinitialiser votre mot de passe.

Se connecter
No Result
Voir tous les résultats
  • Accueil
  • À propos
  • Chroniques
    • Économie
    • Politique
    • Écologie
    • Reportage
  • Culture
    • Notes de lecture (NDL)
    • Fiction
    • Poésie
  • Mode de vie
    • Mode de vie
    • Migration
    • Voyage
  • TempsLibre
    • Cinéma
    • Musique
    • Sport
  • Chroniqueur Invité
  • LumiTex
  • Contact

© 2025 : LBTO - Le blog de Thelyson Orelien - Tous droits réservés

Go to mobile version