Il existe des livres qu’on lit comme des boussoles, et d’autres qu’on lit comme des tambours. L’Anthologie de poésie haïtienne contemporaine, dirigée par James Noël, appartient aux deux catégories.
Hommage à Anthony Phelps : le poète de la terre et de l’exil
Carrié Paultre : l’architecte oublié de la littérature créole haïtienne
Si l’on vous demandait de nommer les figures fondatrices de la littérature créole haïtienne, il y a de fortes chances que le nom de Carrié Paultre ne vous vienne pas immédiatement à l’esprit. Pourtant, cet écrivain et intellectuel de Saint-Marc a été l’un des premiers à structurer une œuvre en créole, bien avant que la langue ne soit pleinement reconnue comme outil d’expression littéraire. À travers ses récits, il a non seulement capté l’âme du peuple haïtien, mais il a aussi posé les bases d’un patrimoine encore trop méconnu. Plonger dans son univers, c’est redécouvrir une littérature qui s’est construite dans l’ombre, mais qui mérite aujourd’hui toute la lumière.
Frankétienne, l’éternel immortel
Frankétienne, figure légendaire de la littérature haïtienne, s’est éteint ce jeudi 20 février 2025 à l’âge de 88 ans, laissant derrière lui une œuvre foisonnante, indomptable, à l’image de son esprit incandescent. Il a révolutionné les lettres haïtiennes en brisant les cadres, en façonnant une écriture où le chaos devenait rythme, où chaque mot portait une charge de révolte et de beauté. Ce texte est un hommage à celui qui fut bien plus qu’un écrivain : un mentor, un maître du verbe, un ouragan créatif dont la voix continuera de résonner bien au-delà de sa disparition.
La vérité sur le premier roman en créole haïtien
En 1965 est apparu chez Boukan «Ti Jak» de Carrié Paultre, un roman en créole qui dramatise les deux pôles d’attraction de la vie haïtienne : la ville contre la campagne – (réédité en 1970). Il s’agit de l’histoire d’un jeune garçon, fils de paysans, intelligent et laborieux, envoyé en ville par ses parents afin de poursuivre ses études.
