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Accueil Chroniques

Devoir de mémoire: Le massacre de la scierie

Thélyson Orélien Par Thélyson Orélien
9 février 2005
dans Chroniques, Politique
Temps de lecture: 5 minutes
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Entre le 9 et le 11 février 2004, quarante-quatre âmes ont été arrachées à la vie, carbonisées et portées disparues. Deux personnes furent décapitées et leurs corps jetés dans le vide depuis un hélicoptère gouvernemental. Parmi les accusés, l’ancien Premier ministre Yvon Neptune et vingt-neuf autres individus furent traduits en justice, selon l’ordonnance du juge d’instruction chargé du dossier du massacre de La Scierie. Des ex-hauts gradés de la police et au moins deux ressortissants étrangers étaient également impliqués.

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Le sang des martyrs de La Scierie réclame justice.

En effet, l’ordonnance de clôture du juge d’instruction de Saint-Marc, Clunie Pierre Jules, confirmait l’existence de preuves suffisantes pour poursuivre Yvon Neptune et vingt-neuf autres accusés, dont les anciens ministres de l’Intérieur et de la Justice, Jocelerme Privert et Calixte Delatour.

Cependant, l’ordonnance reconnaissait aussi l’absence de charges suffisantes pour poursuivre trente-cinq autres personnes, y compris l’ancien président Jean-Bertrand Aristide et son secrétaire d’État à la communication, Mario Dupuy.

Dans son rapport, le magistrat rejette les thèses de génocide et d’affrontement, souvent avancées pour qualifier les violences qui ont endeuillé Saint-Marc du 9 au 29 février 2004. Me Clunie Pierre Jules parle plutôt de massacre, documentant que, durant ces tristes journées de février, des membres de l’organisation « Bale Wouze » dirigée par l’ex-député Amanus Mayette, des civils armés venus de Port-au-Prince, et des policiers à bord d’un hélicoptère du Palais National, ont lâchement assassiné de nombreuses personnes sans défense, qui tentaient de fuir vers le Morne Calvaire, voisin du quartier de La Scierie.

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Les témoignages soutenant la thèse de l’affrontement n’ont pas pu prouver l’existence de victimes dans les deux camps, et les éléments techniques pour appuyer la thèse du génocide manquent, selon le juge d’instruction. Le rapport rejette catégoriquement la notion d’une insurrection armée à Saint-Marc; les policiers ayant délibérément abandonné leur commissariat. L’incendie d’une clinique le 11 février, appartenant au Dr. Yfto Mayette, cousin d’Amanus Mayette, faisait partie d’un scénario orchestré pour justifier les violences, a admis le médecin devant le Cabinet d’Instruction de Saint-Marc.

Le bilan du massacre, bien que controversé, est également détaillé. Le missionnaire américain Terry Snow, directeur de « Jeunesse en Mission », évoque, avec des supports photographiques, une centaine de morts et quarante-cinq maisons incendiées.

L’ordonnance cite divers témoignages établissant un bilan avoisinant la cinquantaine de morts. Le juge ne pouvant dresser une liste exhaustive des victimes, mentionne quarante-quatre personnes tuées, carbonisées et portées disparues. Vingt-deux d’entre elles furent identifiées par leur nom :

  • Brice Kéner, Pierre Louis (tués et carbonisés à La Scierie)
  • Francky Dimanche, Stanley Fortuné (tués à Morne La Scierie)
  • Yveto Morency (tué à Terre Blanche)
  • Anserme et Wilghens Petit-Frère (carbonisés à Portail Montrouis)
  • Bosquet Faustin, Wislet Charles (tués à La Scierie)
  • Kénol St-Vil et Jonas Nelson (tués et carbonisés à La Scierie)
  • Makens Louis
  • Marc Antoine Civil, Jean Louis et Guernel Joseph (tués à Frécyneau-McDonald)
  • Florette Solide, une femme enceinte, et Fanès Dorjean (carbonisés à Grand-rue)
  • Laurette Guillaume, Sandy Cadet, Gaston St-Fleur, Josias St-Fleur (portés disparus)

Deux jeunes femmes, Anne (34 ans) et Kétia (22 ans), à la recherche de leurs concubins enlevés et tués pendant les événements, furent violées sur le sol du Commissariat de Police de Saint-Marc par des membres de « Bale Wouze ». Trois adolescents capturés par ces mêmes membres, solidement liés, furent jetés vivants à la mer depuis un hélicoptère ; leurs cadavres furent retrouvés. Deux personnes furent décapitées et leurs corps jetés depuis l’hélicoptère. L’octogénaire Luc Paultre subit de graves brûlures lors de l’incendie de sa résidence le 12 février.

Les événements, tels que décrits dans l’ordonnance avec un luxe de détails, suivirent la visite à Saint-Marc du Premier ministre Yvon Neptune le 9 février, préparée par Amanus Mayette. Neptune a tenu conseil avec Mayette au commissariat de police, en présence des maires-adjoints de la ville. Paul Pollys, l’un des adjoints, a dû se retirer face à l’indifférence du Premier ministre à ses propositions pacifiques. La réunion se poursuivit secrètement entre Neptune et Mayette, qui prit la direction des opérations dès le lendemain. Neptune déclara plus tard à la presse avoir « pacifié » Saint-Marc.

Les déclarations de Yvon Neptune au Cabinet d’Instruction révèlent des contradictions flagrantes, confirmant les suspicions du juge. L’instruction cite des témoignages sur le rôle-clé d’Amanus Mayette et ses liens étroits avec Neptune.

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Le dossier contient 146 pièces, incluant des lettres de plainte, des transcriptions d’auditions de témoins, des interrogatoires, des rapports d’enquête, des ordonnances, des arrêts de la Cour de Cassation, et des rapports sur des appels téléphoniques entre Neptune, de hauts responsables du gouvernement, du CSPN, et de la police, ainsi que des exécutants des opérations.

Du 7 au 13 février 2004, le portable de Neptune fut utilisé pendant plus de 34 000 secondes, dont plus de 21 000 secondes pour des appels vers des responsables de police et des membres de « Bale Wouze » à Saint-Marc. Les personnes concernées incluent Jean Gérard Dubreuil, secrétaire d’État à la sécurité publique, Jean Robert Esther, responsable des finances de la PNH, Frantz Gabriel, commissaire de police et pilote d’hélicoptère, et Amanus Mayette.

En conclusion, le juge instructeur recommande la poursuite des individus suivants devant le tribunal criminel : Amanus Mayette, Biron Odigé, Roland Dauphin, Figaro Désir, Ernest Pascal, Vikès Janvier, Jean Claude Jean-Baptiste, Hervé Méristil, Dieubonnet Mayette, Georges Michel Valbrun, Yvon Neptune, Jocelerme Privert, Jocelyne Pierre, Jean Gérard Dubreuil, Roody Berthomieux, Calixte Delatour, Jean Robert Esther, Olvy Emilcar, Pierre Destinoble, André Louissaint, Féquière, Wantalès Lormejuste, Jean Baptiste Hora, Harmony Ronald, Williams Baptiste, Mathieu Raphael, Frantz Gabriel, Baron Brandt Decker, Rony Wayne Lusk, et Daniel Timothy Hovermale.

Les personnes non poursuivies en raison de l’absence de charges suffisantes sont : Jean-Bertrand Aristide, Mario Dupuy, Jonas Petit, Evens Sainturné, Frénot Cajuste, Dany Fabien, Paul Joubert, Zacharie Dalusmé, Kertus Lafleur, Marcellus Polinet, Paul Polinet, Ronald Génescar, Robert Valgresseau, Jeniel Marcellin, Johnny Marcellin, Pierre Jeanty, Ilès Joseph, Fafo Cajuste, Tison Destiné, Larousse Jean Gilles, Espérancia Pierre, Emmanuel Ulysse, Samuel Edwing St-Eloi, Smay Clotaire, Jean Elie Bastien, Antoine Daniel, Larousse Jean Jules, Jean Claude Honoré, Gardy Volcy, Dieulifète Freca, Milien Somoza, Dieulifète Fleury, Patrick Fleury et Amson Gédéon.

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Thélyson Orélien

Thélyson Orélien

Écrivain, chroniqueur et journaliste indépendant. Passionné par l'écriture, j'explore à travers ce blog divers sujets allant des chroniques et réflexions aux fictions et essais. Mon objectif est de partager des perspectives nouvelles, d'analyser des enjeux contemporains et de stimuler la pensée critique.

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