• Je fais un don
  • LumiTex
dimanche, 18 mai, 2025
  • Connexion
  • S'inscrire
Le Blog de Thélyson Orélien
Publicité
  • Accueil
  • À propos
  • Chroniques
    • Économie
    • Politique
    • Écologie
  • Culture
    • Notes de lecture (NDL)
    • Fiction
    • Poésie
  • Mode de vie
    • Mode de vie
    • Migration
    • Voyage
  • TempsLibre
    • Cinéma
    • Musique
    • Sport
  • Reportage
  • Chroniqueur Invité
  • Contact
No Result
Voir tous les résultats
  • Accueil
  • À propos
  • Chroniques
    • Économie
    • Politique
    • Écologie
  • Culture
    • Notes de lecture (NDL)
    • Fiction
    • Poésie
  • Mode de vie
    • Mode de vie
    • Migration
    • Voyage
  • TempsLibre
    • Cinéma
    • Musique
    • Sport
  • Reportage
  • Chroniqueur Invité
  • Contact
No Result
Voir tous les résultats
Le Blog de Thélyson Orélien
No Result
Voir tous les résultats
Accueil Haïti

Trois ans de sang et de balles : Haïti sous le spectre de Jovenel

Thélyson Orélien Par Thélyson Orélien
7 juillet 2024
dans Haïti
Temps de lecture: 5 minutes
282
A A
IMG_8693-1500x1000-1

Président Jovenel Moise (Wikimedia Commons)

180
PARTAGES
1.5k
VUES
Share on FacebookShare on TwitterWhatsAppE-mail

Le 7 juillet 2021, le président haïtien Jovenel Moïse est assassiné chez lui à Port-au-Prince par des hommes armés. Cette prose poétique se veut un hommage à cette tragédie, un cri de douleur et de résilience pour un peuple marqué par la violence et l’injustice.

Articlesconnexes

Ce drapeau que je ne peux plus saluer sans colère

Ce drapeau que je ne peux plus saluer sans colère

Haïti, le seul pays où fuir devient patriotique

Haïti, le seul pays où fuir devient patriotique

Port-au-Prince, laboratoire national du « Kalé Wès » perpétuel

Port-au-Prince, laboratoire national du « Kalé Wès » perpétuel

Un job politique en Haïti ? Non merci, j’ai déjà un avenir !

Un job politique en Haïti ? Non merci, j’ai déjà un avenir !

Dans la nuit, le silence a été joviellement déchiré par la détonation. Un cri étouffé par le fracas des balles, et la terre d’Haïti s’est alors teintée de sang, rouge sombre, rouge profond, rouge de deuil. Trois ans ont passé, et le sang n’a toujours pas séché. Les blessures béantes suintent encore de douleur. Les balles ont laissé des trous dans la mémoire, des échos de violence qui résonnent sans fin.

À Port-au-Prince, les rues murmurent encore le nom de Jovenel, président déchu. Son corps criblé, son esprit dissous, des rêves envolés dans un souffle de poudre. Un futur arraché par la morsure du métal. Le vent chuchote des lambeaux de vérité, des fragments de justice éparpillés. Dans chaque goutte de sang, un cri, un appel muet pour une paix introuvable. Le sol sacré, témoin impuissant, absorbe les larmes, les hurlements. Les âmes errantes des victimes de la nuit cherchent des réponses dans le chaos. Des visages se tournent vers le ciel, des prières se heurtent aux nuages, mais les balles ne répondent pas. Elles se taisent, complices de l’ombre.

La nuit s’étire, interminable, et chaque étoile est une goutte de sang, chaque ombre une blessure béante, chaque souffle une plainte de douleur. Haïti, île de feu et de sang, tes veines ruissellent des cris étouffés, des espoirs jovennelés par des bottes sans âme, des vies fauchées par des balles traîtresses. Trois ans ont passé, et le temps semble jovennelé. Les blessures sont des gouffres béants, le sang ne cesse de crier vengeance, les balles murmurent des secrets de mort. Et dans ce chaos, une lueur vacille, un espoir ténu, fragile comme la vie, que les balles se transforment en fleurs, que le sang devienne fleuve de paix.

Port-au-Prince, ville de douleurs et de souvenirs, où les cicatrices des Têtes Kalés sont encore visibles dans chaque rue. Trois ans après, la tête de l’État a été kalé, dénudée de ses illusions. Les promesses sont tombées comme des cheveux sous une lame cruelle, laissant la ville exposée, vulnérable. Les citoyens pleurent encore, leurs cœurs alourdis par la peur et la tristesse. Chaque jour, ils cherchent à comprendre, à trouver une lueur d’espoir dans les ténèbres.

Publicité

Ils se rappellent les moments où Jovenel, Nèg Bannan nan, a tenté de changer les choses, où il a parlé de justice et de progrès. « Suivez mon regard » disait-il, mais aujourd’hui, on suit les larmes. Le reste des ressources est pour le peuple « Ti rès la, se pou pèp » la clamait-il, mais il semble que même le reste soit parti avec lui. Haïti a été agritransformée, mais les fruits de cette transformation sont amers.

Un jour viendra où la terre d’Haïti ne sera plus un champ de bataille, où les balles seront des souvenirs, et le sang, une mémoire sacrée. Mais aujourd’hui, les cicatrices sont fraîches, le deuil est une plaie ouverte, les balles continuent de résonner, et le sang coule, rouge et vibrant. Trois ans après, nous nous souvenons des promesses brisées, des vies volées, des balles traîtresses, du sang versé.

Nous pleurons avec une douleur sans fin. Nous portons le deuil d’un homme, d’un rêve assassiné en pleine nuit. Chaque goutte de sang, chaque blessure, est un testament de notre résilience et de notre douleur. Jovenel, le nom qui résonne comme une plaie ouverte, un écho dans la mémoire collective.

Les blessures jovennelées,
les espoirs jovennelés,
et les promesses jovennelées

À Port-au-Prince, sous le spectre des Têtes Kalés, les souvenirs sont criblés de balles, les espoirs fauchés par des rafales, et la douleur est une ombre qui ne quitte jamais les rues. Haïti, île résiliente, cherche encore la lumière. Les citoyens lèvent les yeux vers un avenir incertain, espérant que les cicatrices se transforment en forces, que les blessures deviennent des leçons. Port-au-Prince, malgré la douleur, garde espoir, rêve de jours où la paix remplacera la violence, où le sang et les balles ne seront que des souvenirs lointains.

Thélyson Orélien

Publicité

07-07-2024


Notes et néologismes:

  • Joviellement déchiré : Une manière poétique de dire que le silence a été brisé de manière violente et soudaine, en jouant sur le nom de Jovenel Moïse.
  • Jovennelé : Un jeu de mots basé sur le nom de Jovenel Moïse, utilisé pour décrire quelque chose qui est marqué par la tragédie, la douleur ou les événements associés à sa mort.
  • Têtes Kalés : Se référant aux partisans ou au parti politique de Jovenel Moïse,  »Parti Haïtien Tête Kalé », où « kalé » évoque l’idée de quelque chose de dénudé, exposé ou dépouillé, comme une tête rasée. Cela peut aussi suggérer une vulnérabilité ou une révélation brutale de la réalité.
  • Nèg Bannan nan : Un surnom donné à Jovenel Moïse, le qualifiant de « Nègre des bananes » en référence à son rôle de PDG d’Agritrans, une entreprise de production et d’exportation de bananes.
  • Agritransformée évoque les changements agricoles en Haïti sous Jovenel Moïse via son entreprise Agritrans, avec un jeu de mots sur « transformé. »
  • Suivez mon regard : Une phrase célèbre de Jovenel Moïse, ici réutilisée pour évoquer l’idée de suivre les indices ou les conséquences de ses actions, mais dans un contexte de perte et de deuil.
  • Ti rès la, se pou pèp la : Une autre phrase célèbre de Jovenel Moïse, signifiant « le reste (des ressources) est pour le peuple », ici réutilisée de manière ironique pour souligner que même ce « reste » semble avoir disparu après sa mort.

Soutenez le blog

En contribuant aux frais du site et à son indépendance… parce que même les mots ont besoin d’un toit ! Merci pour votre soutien, vous êtes formidables (et un peu nos mécènes modernes) !

Faire un don
Publicité
Partager72Tweet45SendSend
Publicité
Article précédent

Des Royal Dahomés aux Policiers Kényans : Quand l’Histoire se répète en Haïti

Article suivant

I – Le murmure des fins : L’éclat terne du soleil

Thélyson Orélien

Thélyson Orélien

Écrivain, chroniqueur et journaliste indépendant. Passionné par l'écriture, j'explore à travers ce blog divers sujets allant des chroniques et réflexions aux fictions et essais. Mon objectif est de partager des perspectives nouvelles, d'analyser des enjeux contemporains et de stimuler la pensée critique.

Articles connexes

Ce drapeau que je ne peux plus saluer sans colère

Ce drapeau que je ne peux plus saluer sans colère

Haïti, le seul pays où fuir devient patriotique

Haïti, le seul pays où fuir devient patriotique

Port-au-Prince, laboratoire national du « Kalé Wès » perpétuel

Port-au-Prince, laboratoire national du « Kalé Wès » perpétuel

Un job politique en Haïti ? Non merci, j’ai déjà un avenir !

Un job politique en Haïti ? Non merci, j’ai déjà un avenir !

On a brûlé vif un bébé à Kenscoff… et personne ne réagit

On a brûlé vif un bébé à Kenscoff… et personne ne réagit

7 février 1986 : Le rêve qu’on nous a vendu

7 février 1986 : Le rêve qu’on nous a vendu

Article suivant
portrait-dhomme-malade-p-rene-4a6064-1024

I – Le murmure des fins : L’éclat terne du soleil


Publicité

Tendances quotidiennes

  • « 4 Kampé » : l’histoire cachée derrière le tube planétaire de Joé Dwèt Filé

    « 4 Kampé » : l’histoire cachée derrière le tube planétaire de Joé Dwèt Filé

    250 Partages
    Partager 100 Tweet 63
  • Ce drapeau que je ne peux plus saluer sans colère

    182 Partages
    Partager 73 Tweet 46
  • Tatiana Auguste : une voix de trop pour le Parlement canadien ?

    183 Partages
    Partager 73 Tweet 46
  • « 4 Kampé », « Je vais », « Ti Tass » : qui a vraiment les droits sur le tube viral ?

    189 Partages
    Partager 76 Tweet 47
  • Non, je ne célébrerai pas le 220ème anniversaire de l’indépendance d’Haïti

    180 Partages
    Partager 72 Tweet 45
  • Terrebonne, Port-au-Prince et la démocratie en baskets

    189 Partages
    Partager 76 Tweet 47
  • « Toute la misère du monde » : le Québec mérite mieux que ce discours

    191 Partages
    Partager 76 Tweet 48
Publicité
  • Tendance(s)
  • Commentaires
  • Plus récent
« 4 Kampé » : l’histoire cachée derrière le tube planétaire de Joé Dwèt Filé

« 4 Kampé » : l’histoire cachée derrière le tube planétaire de Joé Dwèt Filé

Thélyson Orélien Prix Amaranthe 2024

«  Le rêve de la mer Noire » reçoit le Prix Amaranthe 2024 : une mémoire récompensée

Le mirage du migrant opportuniste

Le mirage du migrant opportuniste

Port-au-Prince, laboratoire national du « Kalé Wès » perpétuel

Port-au-Prince, laboratoire national du « Kalé Wès » perpétuel

« Toute la misère du monde » : le Québec mérite mieux que ce discours

« Toute la misère du monde » : le Québec mérite mieux que ce discours

10293623_10203869966773898_2565313362782190509_o

À la découverte de la Côte d’Ivoire : de Grand Bassam à Abidjan

bride-5521283_1280

8 Mars : La flamme de Gislène

Le-singe-symbole-dinsulte11

Non, les Noirs ne sont pas des cons…

pexels-photo-2305212

Le panafricanisme dans la culture haïtienne

49500-barack-obama-michaelle-jean1

Michaëlle Jean n’a pas pour mission de représenter Haïti

Ce drapeau que je ne peux plus saluer sans colère

Ce drapeau que je ne peux plus saluer sans colère

Tatiana Auguste

Tatiana Auguste : une voix de trop pour le Parlement canadien ?

Terrebonne, Port-au-Prince et la démocratie en baskets

Terrebonne, Port-au-Prince et la démocratie en baskets

Thélyson Orélien Prix Amaranthe 2024

«  Le rêve de la mer Noire » reçoit le Prix Amaranthe 2024 : une mémoire récompensée

4 Kampé

« 4 Kampé », « Je vais », « Ti Tass » : qui a vraiment les droits sur le tube viral ?

Publicité
Publicité
  • Politique de confidentialité
  • Termes et Conditions
  • Les commentaires
  • Les Cookies
  • Publicités
  • Nous soutenir
  • LumiTex
  • Contact
contact@thelysonorelien.com

© 2025 : LBTO - Le blog de Thelyson Orelien - Tous droits réservés

Bienvenue de retour !

OU

Se connecter au compte

Mot de passe oublié ? S'inscrire

Créer un nouveau compte !

OU

Remplissez les champs ci-dessous pour vous inscrire

Tous les champs sont obligatoires. Se connecter

Récupérez votre mot de passe.

Veuillez saisir votre nom d'utilisateur ou votre adresse e-mail pour réinitialiser votre mot de passe.

Se connecter
No Result
Voir tous les résultats
  • Accueil
  • À propos
  • Chroniques
    • Économie
    • Politique
    • Écologie
  • Culture
    • Notes de lecture (NDL)
    • Fiction
    • Poésie
  • Mode de vie
    • Mode de vie
    • Migration
    • Voyage
  • TempsLibre
    • Cinéma
    • Musique
    • Sport
  • Reportage
  • Chroniqueur Invité
  • Contact

© 2025 : LBTO - Le blog de Thelyson Orelien - Tous droits réservés

Notifications