• Je fais un don
  • LumiTex
  • Contact
  • Le Rêve de la mer Noire
jeudi, 28 août, 2025
  • Connexion
  • S'inscrire
Le Blog de Thélyson Orélien
Advertisement
Publicité
  • Accueil
  • À propos
  • Chroniques
    • Économie
    • Politique
    • Reportage
    • Écologie
  • Culture
    • Notes de lecture (NDL)
    • Fiction
    • Poésie
  • Mode de vie
    • Mode de vie
    • Migration
    • Voyage
  • TempsLibre
    • Cinéma
    • Musique
    • Sport
  • Le pays dans les détails
  • Chroniqueur Invité
No Result
Voir tous les résultats
  • Accueil
  • À propos
  • Chroniques
    • Économie
    • Politique
    • Reportage
    • Écologie
  • Culture
    • Notes de lecture (NDL)
    • Fiction
    • Poésie
  • Mode de vie
    • Mode de vie
    • Migration
    • Voyage
  • TempsLibre
    • Cinéma
    • Musique
    • Sport
  • Le pays dans les détails
  • Chroniqueur Invité
No Result
Voir tous les résultats
Le Blog de Thélyson Orélien
No Result
Voir tous les résultats
Accueil Poésie

Le bas Saint-Antoine

Thélyson Orélien Par Thélyson Orélien
9 janvier 2008
dans Poésie
Temps de lecture: 3 minutes
291
A A
3_113
270
PARTAGES
1.5k
VUES
Share on FacebookShare on TwitterWhatsAppE-mail

Nulle part ailleurs qu’à Poste Marchand,

Articlesconnexes

Le pays dans la groge

Le pays dans la gorge

Haiti, Ouest Province, Port au Prince, the Iron Market. The the iconic Iron Market (Marche du Fer) was rebuilt and open for business just one year after Haiti's deadly earthquake in January 2010.

Port-au-Prince est un cimetière en mouvement

pexels-photo-986831

L’amour dans les failles du silence

IMG_8999

Les gardiens de l’aube

dans le bas de Saint-Antoine,

Le matin se pare de miroirs, sous la douce tutelle d’une dalle usée, imprégnée de charme et de liberté. Les arts, jadis méprisés, s’érigent aujourd’hui en promesse de rédemption. Pourquoi se lamenter alors que demain, les barrières s’évanouiront, laissant place à des adieux légers, tournant le dos à la mémoire, cette amnésie, ce cerf lancé dans les nuages de l’extase. Le rideau vert s’avance, flotte, danse déjà. Hélas, le vent, si doux, n’est pas là pour l’accompagner.

Tout n’est que ruine et lamentation dans cette triste cité. Une désolation profonde habite les âmes. Les enfants ont disparu, et hommes et femmes cherchent un abri sous quelques toits, après des journées d’angoisse et des nuits blanches. La population, malgré tout, conserve une fierté née du chaos. Presque une joie s’empare de cette ville à l’âme meurtrie.

Tout est ruine, tout est deuil. Les blessés enlacent les morts, victimes du destin, émergeant des décombres. De la croisée des chemins jusqu’au détour du Prince, la rue n’est bordée que d’ombres. La cathédrale, les maisons, débordent d’orgueil face aux passants fatigués par ces longues journées. Les balcons jaillissent comme des flèches spontanées. Rien ne demeure. Tout est ruine, tout est deuil. La ville démolie, écartelée, folle, Saint-Antoine cède soudain la place à des miséreux installés sous des tentes. L’humanisme, le cœur contrit, s’anéantit dans l’abysse.

Publicité

Ainsi le temps passe déjà sous l’échelle.

Des verbes chantés, plantés, pansés, pressés, palpés, écrits. Le charbon des jours creux monte en spirale avec des rumeurs fluctuantes. Épars, décidés, un destin, une volonté tenace. Le désir s’évanouit selon nos actes dévoyés, à contrecourant des vérités, des obstacles et des ambitions, vers un orgueil concentré. De la mort d’un rêve, d’un rêve de mort, de survivances éphémères. Une histoire sans récits, de simples passés, des soulagements qui ébranlent un temps qui vacille ou s’éteint.

Le son d’un rêve endormi, une dernière sortie, au tout début du flux d’encre. Je m’agace de ne pas me perdre. On écrira la profondeur d’une muse confuse, éminente, précaire, tumultueuse et sonore. Le nord de la pensée plongé dans la boue, le bonheur sous forme de chloroforme. La profondeur en prose poétique, prophétique, qui bouleverse le sens.

D’ici, de là, de là-bas, être poète, être écrivain. Écrire la folie des êtres sur les marges de la vie. Des dépressions et déceptions, écrites dans la boue comme dans l’eau froide, pleines de peines. Illusion à l’envers d’une histoire salée. J’irai vers l’irréversibilité du temps, au gré de l’ordure, vers les palmiers et les buissons relâchés. Saint-Antoine, voici l’or qui n’est plus, diamant en cette soirée de meurtrissures ovales.

Alors, dans cet écho de tristesse et de grandeur, les mots s’élèvent.

Saint-Antoine, témoignage vivant de l’effondrement et de l’espoir, voit ses ruelles se transformer en théâtre d’ombres et de lumières. Mais dans ce désastre, l’humanité persiste, irréductible. Les poètes, les écrivains, les rêveurs s’emparent de ce chaos, le transmutent en or, en rêves, en histoires. Ils écrivent, ils crient, ils chantent. Car même dans la ruine, même dans le deuil, la vie s’obstine et l’art triomphe.

Publicité

Sur les cendres de la désolation, l’esprit de résistance danse, indompté. Et nous, témoins de cette résilience, nous nous élevons aussi, portés par la puissance de ces mots, prêts à affronter l’aube nouvelle. Voilà la conclusion, un poing levé dans la nuit, un dernier vers pour rallumer les étoiles. Saint-Antoine, nous ne sommes pas vaincus : notre lumière perce l’obscurité, éternelle et audacieuse. Voilà le véritable or, notre diamant indomptable : l’esprit qui jamais ne s’éteint.

Soutenez LBTO

En contribuant aux frais du site et à son indépendance, vous permettez à l’auteur de continuer à écrire librement, sans compromis ni censure… parce que même les mots ont besoin d’un toit ! Merci pour votre soutien — vous êtes formidables (et un peu les mécènes modernes de sa plume).

Faire un don
Publicité
Partager108Tweet68SendSend
Publicité
Article précédent

Devoir de mémoire: Le massacre de la scierie

Article suivant

Sou beton Pòtoprens

Thélyson Orélien

Thélyson Orélien

Écrivain, chroniqueur et journaliste indépendant. Passionné par l'écriture, j'explore à travers ce blog divers sujets allant des chroniques et réflexions aux fictions et essais. Mon objectif est de partager des perspectives nouvelles, d'analyser des enjeux contemporains et de stimuler la pensée critique.

Articles connexes

Le pays dans la groge
Poésie

Le pays dans la gorge

Haiti, Ouest Province, Port au Prince, the Iron Market. The the iconic Iron Market (Marche du Fer) was rebuilt and open for business just one year after Haiti's deadly earthquake in January 2010.
Poésie

Port-au-Prince est un cimetière en mouvement

pexels-photo-986831
Poésie

L’amour dans les failles du silence

IMG_8999
Poésie

Les gardiens de l’aube

pexels-photo
Poésie

De notre humanité commune

60
Poésie

Port-au-Prince cristal fragmenté

Article suivant
download-9

Sou beton Pòtoprens

3_117

Laviwonn dede

185050_10151160865584722_1280808040_n9

Du romantisme révolutionnaire?

depositphotos_354422918-stock-photo-couple-sun-beds-tropical-beach

Vwayaj pam nan se degidon

Franketin

Frankétienne et les quiproquos de la gloire

Passez votre commande Cliquez ICI

Publicité

Tendances quotidiennes

  • Photo: Celette Creative Commons La Librairie du Québec est le seul établissement hors Québec à se consacrer exclusivement à la littérature québécoise.

    Le rayonnement des plumes québécoises

    276 Partages
    Partager 110 Tweet 69
  • Le polar que je n’écrirai jamais (ou peut-être demain)

    282 Partages
    Partager 113 Tweet 71
  • « 4 Kampé » : l’histoire cachée derrière le tube planétaire de Joé Dwèt Filé

    502 Partages
    Partager 201 Tweet 126
  • Le Québec dans une épluchette de blé d’Inde

    296 Partages
    Partager 118 Tweet 74
  • Isabel, le Québec et moi

    292 Partages
    Partager 117 Tweet 73
Publicité
  • Tendance(s)
  • Commentaires
  • Plus récent
Pierre Foglia est décédé à l'âge de 84 ans

J’ai rencontré Foglia dans un wagon de métro

Pantoute

Le mot « pantoute » comme philosophie

Le Québec dans une épluchette de blé d’Inde

Les participants divertissent la foule lors du défilé de la fête de la Saint-Jean-Baptiste à Montréal, le mardi 24 juin 2025. Photo : Graham Hughes | La Presse canadienne

Les peuples qui refusent de disparaître

Québec

Isabel, le Québec et moi

« 4 Kampé » : l’histoire cachée derrière le tube planétaire de Joé Dwèt Filé

« 4 Kampé » : l’histoire cachée derrière le tube planétaire de Joé Dwèt Filé

Mohamed-Mbougar-Sarr

L’énigme d’Elimane : la quête d’une âme perdue dans le labyrinthe de la mémoire

wave-357926_1280

L’eau du ciel : entre souffrance et pouvoir, le drame quotidien d’une ville engloutie

whisky-8381777_1280-768x576-1

Noël et les livres : Une odyssée littéraire du temps des fêtes

Photo: Celette Creative Commons La Librairie du Québec est le seul établissement hors Québec à se consacrer exclusivement à la littérature québécoise.

Le rayonnement des plumes québécoises

Photo: Celette Creative Commons La Librairie du Québec est le seul établissement hors Québec à se consacrer exclusivement à la littérature québécoise.

Le rayonnement des plumes québécoises

Les chansons qui nous tiennent debout

La Carte et le Territoire : quand la représentation devient une vie

Car dans 50 ans

René Depestre

René Depestre : une année pour un siècle !

Publicité
Publicité
  • Politique de confidentialité
  • Termes et Conditions
  • Les commentaires
  • Les Cookies
  • Publicités
  • Nous soutenir
  • LumiTex
  • Contact
contact@thelysonorelien.com

© 2025 : LBTO - Le blog de Thelyson Orelien - Tous droits réservés

Bienvenue de retour !

OU

Se connecter au compte

Mot de passe oublié ? S'inscrire

Créer un nouveau compte !

OU

Remplissez les champs ci-dessous pour vous inscrire

Tous les champs sont obligatoires. Se connecter

Récupérez votre mot de passe.

Veuillez saisir votre nom d'utilisateur ou votre adresse e-mail pour réinitialiser votre mot de passe.

Se connecter
No Result
Voir tous les résultats
  • Accueil
  • À propos
  • Chroniques
    • Économie
    • Politique
    • Reportage
    • Écologie
  • Culture
    • Notes de lecture (NDL)
    • Fiction
    • Poésie
  • Mode de vie
    • Mode de vie
    • Migration
    • Voyage
  • TempsLibre
    • Cinéma
    • Musique
    • Sport
  • Le pays dans les détails
  • Chroniqueur Invité

© 2025 : LBTO - Le blog de Thelyson Orelien - Tous droits réservés