• Je fais un don
  • LumiTex
dimanche, 13 juillet, 2025
  • Connexion
  • S'inscrire
Le Blog de Thélyson Orélien
Advertisement
Publicité
  • Accueil
  • À propos
  • Chroniques
    • Économie
    • Politique
    • Écologie
    • Reportage
  • Culture
    • Notes de lecture (NDL)
    • Fiction
    • Poésie
  • Mode de vie
    • Mode de vie
    • Migration
    • Voyage
  • TempsLibre
    • Cinéma
    • Musique
    • Sport
  • Chroniqueur Invité
  • LumiTex
  • Contact
No Result
Voir tous les résultats
  • Accueil
  • À propos
  • Chroniques
    • Économie
    • Politique
    • Écologie
    • Reportage
  • Culture
    • Notes de lecture (NDL)
    • Fiction
    • Poésie
  • Mode de vie
    • Mode de vie
    • Migration
    • Voyage
  • TempsLibre
    • Cinéma
    • Musique
    • Sport
  • Chroniqueur Invité
  • LumiTex
  • Contact
No Result
Voir tous les résultats
Le Blog de Thélyson Orélien
No Result
Voir tous les résultats
Accueil Haïti

7 février 1986 : Le rêve qu’on nous a vendu

Thélyson Orélien Par Thélyson Orélien
7 février 2025
dans Haïti
Temps de lecture: 7 minutes
299
A A
275
PARTAGES
1.5k
VUES
Share on FacebookShare on TwitterWhatsAppE-mail
HAÏTI – 06 FÉVRIER : Jean-Claude Duvalier, sa femme Michèle Bennett et leurs enfants en train de quitter Haïti, en route vers l’aéroport, le 06 février 1986. (Photo de Jean-Claude FRANCOLON/Gamma-Rapho via Getty Images)

Le 7 février 1986, Haïti croyait se libérer. Jean-Claude Duvalier, dernier héritier d’une dictature familiale qui avait étouffé le pays pendant près de trois décennies, s’envolait pour la France sous la pression d’un soulèvement populaire.

Articlesconnexes

Selon les rapports de diverses organisations internationales, les gangs violents contrôlent plus de 80 % de la capitale haïtienne Port-au-Prince et plus de 50 % du territoire national. (Photo : Prensa Latina) Haïti bandit bandits pays

Haïti : ce n’est plus un pays, c’est un otage !

Hotel Oloffson, Port-au-Prince / Photo: Jean Oscar Augustin En lisant la chronique de Lyonel Trouillot intitulée « L’incendie de l’Oloffson : lorsque l’on tue les morts… » dans AyiboPost, on est d’abord saisi par la maîtrise stylistique du texte. Mais on en ressort avec une gêne persistante, presque douloureuse. Car derrière les effets de plume, l’auteur propose une lecture intellectuellement séduisante, mais moralement bancale, d’un drame pourtant lourd de sens.

Lyonel Trouillot, le pyromane des émotions tristes

Port-au-Prince

Bienvenue à Port-au-Prince, version VIP ou RIP

Haïti n’a pas trahi l’Histoire : c’est l’Histoire qui l’a trahie, Luiz Inácio Lula da Silva

Haïti n’a pas trahi l’Histoire : c’est l’Histoire qui l’a trahie

Le régime de terreur tombait, et avec lui, l’espoir d’un nouveau départ semblait enfin possible. Dans les rues, l’euphorie était immense : on célébrait la fin d’un pouvoir oppressif, on rêvait de démocratie, de justice et d’un avenir libéré de la peur. Mais 39 ans plus tard, qu’en reste-t-il ? Entre promesses trahies, crises politiques et dérives autoritaires, Haïti semble prisonnière d’un éternel recommencement.

1962 : Le président autocratique François « Papa Doc » Duvalier est assis au centre d’une estrade de révision, entouré de membres de son gouvernement et de l’armée haïtienne – Photo : Robert Lerner/Getty Images

L’héritage d’un matin d’exil

J’ai vu le jour bien après ce fameux matin où un avion s’est envolé vers l’exil, emportant avec lui un héritier de la terreur et les espoirs d’un peuple en liesse. Je suis de cette génération qui n’a connu ni les bottes des miliciens frappant le pavé ni les murs suintants des geôles où la parole se brisait sous la torture. Mais j’ai grandi dans les récits, les murmures des anciens, les refrains d’une promesse jamais tenue. On m’a raconté que ce jour-là, Haïti s’était libérée. Que c’était la deuxième naissance de la nation, un recommencement éclatant, une aube lumineuse où la justice remplacerait la peur, où l’État servirait enfin son peuple.

Je n’étais pas là pour voir les foules s’étreindre dans les rues, pour entendre les slogans scandés comme une délivrance. Je n’étais pas là quand les fouets invisibles de la misère devaient disparaître et que la démocratie devait fleurir sur les cendres d’une tyrannie. Mais je suis là aujourd’hui, et je regarde autour de moi : ce pays qui devait se relever est toujours à genoux.

À Port-au-Prince, Haïti, le président à vie François Duvalier a choisi son fils de 19 ans, Jean-Claude, pour lui succéder si le dictateur ne peut plus gouverner, et l’affiche est massivement diffusé dans la capitale haitienne. Des photographes étrangers, dont Dirck Halstead de l’UPI qui a obtenu l’image via une affiche rapportée par un touriste, se sont vu refuser l’accès à Port-au-Prince. (Betmann/ Contributor/Getty Images)

Le réveil brutal

On nous avait promis que la fin d’un règne suffirait pour que tout change. Que la chute d’un homme entraînerait celle de tout un système. On nous avait dit que nous n’aurions plus jamais à trembler sous le joug d’un despote, que la liberté était acquise, qu’elle nous appartenait enfin. Mais on ne nous avait pas prévenus que la dictature savait changer de visage, se déguiser en promesses électorales, en slogans creux, en bulletins de vote trafiqués.

Publicité

On ne nous avait pas dit que la démocratie pouvait être un théâtre où des marionnettistes sans scrupules tiraient les ficelles. Que les élections pouvaient être volées, que les urnes pouvaient être vidées de leur sens. On ne nous avait pas dit que la pauvreté n’obéissait pas aux discours, qu’elle ne disparaîtrait pas simplement parce qu’un tyran s’en allait.

On ne nous avait pas dit que la peur pouvait survivre sous d’autres formes. Qu’elle pouvait s’habiller en gangs armés contrôlant les quartiers, en enlèvements en plein jour, en silences imposés. Qu’elle pouvait s’infiltrer jusque dans les maisons, à travers des coupures de courant interminables, des écoles fermées, des hôpitaux vidés de médicaments, un pays “lock”.

Le président d’Haïti Jean-Claude Duvalier, un pistolet à la main, accompagné de sa mère Simone Duvalier lors d’une cérémonie officielle en avril 1978 à Port-au-Prince, en Haïti. (Photo de Gilbert UZAN/Gamma-Rapho via Getty Images)

Une génération sans illusions

Je fais partie d’une génération qui ne croit plus aux contes de fées politiques. On nous a bercés avec des récits d’héroïsme et de grands lendemains, mais chaque matin ressemble au précédent, et le futur a le goût rance du déjà-vu.

On nous a dit que les gangs sont un fléau récent. Faux. Ils sont les enfants d’un système qui a toujours nourri les monstres pour mieux se maintenir. Jadis, c’étaient les escadrons de la mort, les tontons macoutes. Aujourd’hui, ce sont des adolescents armés jusqu’aux dents, dictant la loi dans des quartiers entiers.

On nous a dit que la communauté internationale voulait nous aider. Pourtant, ses solutions ressemblent étrangement à des manœuvres coloniales. On nous impose des gouvernements, on nous dicte les règles du jeu, et l’on feint la surprise quand tout s’effondre.

On nous a dit que l’espoir résidait dans les élections, dans un bout de papier glissé dans une boîte transparente. Mais qui croit encore en cette mascarade quand les résultats sont décidés avant même que le premier vote ne soit comptabilisé ?

Publicité
Les sbires des Duvaliers « Les Tontons macoutes » défilant pour la célébration des 10 ans de pouvoir de Jean-Claude Duvalier à Port-au-Prince, le 22 avril 1981. (Photo by Alain MINGAM/Gamma-Rapho via Getty Images)

Un pays sans mémoire

Chaque 7 février, on ressasse les mêmes discours. Les radios, les tribunes, les intellectuels, tous nous rappellent que c’est une date historique. Mais l’histoire ne suffit pas à remplir les ventres ni à garantir la sécurité.

Alors, que reste-t-il ?

Reste l’audace de ceux qui, malgré tout, refusent de partir. Ceux qui, au lieu de prendre la mer ou l’avion, prennent racine. Ceux qui continuent d’enseigner, de soigner, de construire, malgré les menaces, malgré les balles perdues qui n’ont jamais aussi bien porté leur nom.

Reste la rage de cette jeunesse qui ne veut pas être une statistique de plus. Qui refuse de croire que son avenir se résume à fuir ou à survivre. Qui cherche à inventer une autre Haïti, loin des figures imposées, des promesses creuses, des dieux et maîtres autoproclamés.

Reste la mémoire, fragile mais tenace, de ceux qui se souviennent que le changement ne vient pas par décret. Que la liberté ne se donne pas, elle se conquiert. Que le rêve d’un peuple ne peut être réduit à un slogan vide ou à une fête qui s’éteint au petit matin.

Manifestation contre l’ancien dictateur haïtien Jean-Claude Duvalier, dit ‘Bébé Doc’, lors de son séjour dans l’Abbaye de Talloires le 11 février 1986, France. (Photo by Arnaud BORREL/Gamma-Rapho via Getty Images)

Et après ?

Alors, que faire de ce 7 février ? Le pleurer comme un espoir trahi ? Le célébrer comme un mirage tenace ? Ou bien le prendre pour ce qu’il est vraiment : un rappel brutal que rien n’est jamais acquis, que la démocratie est un combat quotidien et que ceux qui vendent des rêves sont souvent les premiers à en voler les bénéfices ?

Publicité

Je ne suis pas né en 1986, mais je vis en 2025. Et si je devais écrire une phrase sur cette date, ce serait celle-ci :

“On nous a promis un lendemain meilleur, mais c’est à nous de le construire.”

Parce que personne ne nous donnera jamais ce que nous ne sommes pas prêts à arracher.

Soutenez l'auteur

En contribuant aux frais du site et à son indépendance, vous permettez à l’auteur de continuer à écrire librement, sans compromis ni censure… parce que même les mots ont besoin d’un toit ! Merci pour votre soutien — vous êtes formidables (et un peu les mécènes modernes de sa plume).

Faire un don
Étiquettes: 7 février 1986DictatureDuvalierFrançois DuvalierHaitiJean-claude DuvalierMichèle BennettTontons Macoutes
Partager110Tweet69SendSend
Publicité
Article précédent

Le triomphe des trolls

Article suivant

Kendrick Lamar au Super Bowl 2025 : le triomphe amer d’un prophète du hip-hop

Thélyson Orélien

Thélyson Orélien

Écrivain, chroniqueur et journaliste indépendant. Passionné par l'écriture, j'explore à travers ce blog divers sujets allant des chroniques et réflexions aux fictions et essais. Mon objectif est de partager des perspectives nouvelles, d'analyser des enjeux contemporains et de stimuler la pensée critique.

Articles connexes

Selon les rapports de diverses organisations internationales, les gangs violents contrôlent plus de 80 % de la capitale haïtienne Port-au-Prince et plus de 50 % du territoire national. (Photo : Prensa Latina) Haïti bandit bandits pays

Haïti : ce n’est plus un pays, c’est un otage !

Hotel Oloffson, Port-au-Prince / Photo: Jean Oscar Augustin En lisant la chronique de Lyonel Trouillot intitulée « L’incendie de l’Oloffson : lorsque l’on tue les morts… » dans AyiboPost, on est d’abord saisi par la maîtrise stylistique du texte. Mais on en ressort avec une gêne persistante, presque douloureuse. Car derrière les effets de plume, l’auteur propose une lecture intellectuellement séduisante, mais moralement bancale, d’un drame pourtant lourd de sens.

Lyonel Trouillot, le pyromane des émotions tristes

Port-au-Prince

Bienvenue à Port-au-Prince, version VIP ou RIP

Haïti n’a pas trahi l’Histoire : c’est l’Histoire qui l’a trahie, Luiz Inácio Lula da Silva

Haïti n’a pas trahi l’Histoire : c’est l’Histoire qui l’a trahie

Haïti : On ne peut pas élire un président, mais on peut écrire une Constitution

Haïti : On ne peut pas élire un président, mais on veut réécrire une Constitution

Haïti : comment le projet de Constitution 2025 veut bannir la diaspora

Haïti : comment le projet de Constitution 2025 veut bannir la diaspora

Article suivant

Kendrick Lamar au Super Bowl 2025 : le triomphe amer d’un prophète du hip-hop


Publicité

Tendances quotidiennes

  • Selon les rapports de diverses organisations internationales, les gangs violents contrôlent plus de 80 % de la capitale haïtienne Port-au-Prince et plus de 50 % du territoire national. (Photo : Prensa Latina) Haïti bandit bandits pays

    Haïti : ce n’est plus un pays, c’est un otage !

    277 Partages
    Partager 111 Tweet 69
  • Ce que les lieux brûlés révèlent des lieux empêchés : compassion, deuil ou simple défaite élégiaque ?

    275 Partages
    Partager 110 Tweet 69
  • Lyonel Trouillot, le pyromane des émotions tristes

    280 Partages
    Partager 112 Tweet 70
  • Willems Édouard, l’écho des plaies qui refusent de cicatriser

    273 Partages
    Partager 109 Tweet 68
  • James Noël, passeur de lumière dans un pays de poètes

    290 Partages
    Partager 116 Tweet 73
Publicité
  • Tendance(s)
  • Commentaires
  • Plus récent
« 4 Kampé » : l’histoire cachée derrière le tube planétaire de Joé Dwèt Filé

« 4 Kampé » : l’histoire cachée derrière le tube planétaire de Joé Dwèt Filé

Haïti n’a pas trahi l’Histoire : c’est l’Histoire qui l’a trahie, Luiz Inácio Lula da Silva

Haïti n’a pas trahi l’Histoire : c’est l’Histoire qui l’a trahie

Couverture de la version rajeunie de l'Anthologie de poésie haïtienne contemporaine, et l'écrivain, poète et acteur haïtien James Noël.

James Noël, passeur de lumière dans un pays de poètes

L'écrivain québécois Victor-Lévy Beaulieu

La mort modeste de l’écrivain

Gazzman Couleur et Dener Ceide signent le texte le plus puissant de la musique haïtienne

Gazzman et Dener Ceide signent l’un des textes les plus puissants de la musique haïtienne

Haïti n’a pas trahi l’Histoire : c’est l’Histoire qui l’a trahie, Luiz Inácio Lula da Silva

Haïti n’a pas trahi l’Histoire : c’est l’Histoire qui l’a trahie

Intention poétique et écriture : Le pari réussi dans « Kokorat »

Intention poétique et écriture : le pari réussi dans « Kokorat »

Lyonel Trouillot et l’Haïti désenchanté de « Kannjawou »

Québec

Le feu de la Saint-Jean ou la tendresse des braises québécoises

Victor-Lévy Beaulieu, ou l’insolence d’un pays qui s’écrit

Victor-Lévy Beaulieu, ou l’insolence d’un pays qui s’écrit

Selon les rapports de diverses organisations internationales, les gangs violents contrôlent plus de 80 % de la capitale haïtienne Port-au-Prince et plus de 50 % du territoire national. (Photo : Prensa Latina) Haïti bandit bandits pays

Haïti : ce n’est plus un pays, c’est un otage !

Il arrive que certains lieux, en tombant, dévoilent ce que nous refusions de voir debout. La disparition de l’Hôtel Oloffson n’est pas qu’un fait divers architectural ou un simple incendie de plus dans un pays qui chancelle. C’est un symptôme. Le symptôme d’une époque où la mémoire s’efface plus vite que les braises ne refroidissent, où brûler devient une forme d’expression plus éloquente que construire. Ce n’est pas seulement une maison qui s’effondre : c’est une archive vivante, un théâtre du réel, un espace où s’écrivait à bas bruit l’histoire d’un pays complexe, qui se consume sans que l’on sache encore si c’est par indifférence, vengeance ou abandon.

Ce que les lieux brûlés révèlent des lieux empêchés : compassion, deuil ou simple défaite élégiaque ?

Hotel Oloffson, Port-au-Prince / Photo: Jean Oscar Augustin En lisant la chronique de Lyonel Trouillot intitulée « L’incendie de l’Oloffson : lorsque l’on tue les morts… » dans AyiboPost, on est d’abord saisi par la maîtrise stylistique du texte. Mais on en ressort avec une gêne persistante, presque douloureuse. Car derrière les effets de plume, l’auteur propose une lecture intellectuellement séduisante, mais moralement bancale, d’un drame pourtant lourd de sens.

Lyonel Trouillot, le pyromane des émotions tristes

Couverture de la version rajeunie de l'Anthologie de poésie haïtienne contemporaine, et l'écrivain, poète et acteur haïtien James Noël.

James Noël, passeur de lumière dans un pays de poètes

L'art de ne rien faire

L’art de ne rien faire : un acte révolutionnaire à l’ère de la productivité toxique

Publicité
Publicité
  • Politique de confidentialité
  • Termes et Conditions
  • Les commentaires
  • Les Cookies
  • Publicités
  • Nous soutenir
  • LumiTex
  • Contact
contact@thelysonorelien.com

© 2025 : LBTO - Le blog de Thelyson Orelien - Tous droits réservés

Bienvenue de retour !

Se connecter au compte

Mot de passe oublié ? S'inscrire

Créer un nouveau compte !

Remplissez les champs ci-dessous pour vous inscrire

Tous les champs sont obligatoires. Se connecter

Récupérez votre mot de passe.

Veuillez saisir votre nom d'utilisateur ou votre adresse e-mail pour réinitialiser votre mot de passe.

Se connecter
No Result
Voir tous les résultats
  • Accueil
  • À propos
  • Chroniques
    • Économie
    • Politique
    • Écologie
    • Reportage
  • Culture
    • Notes de lecture (NDL)
    • Fiction
    • Poésie
  • Mode de vie
    • Mode de vie
    • Migration
    • Voyage
  • TempsLibre
    • Cinéma
    • Musique
    • Sport
  • Chroniqueur Invité
  • LumiTex
  • Contact

© 2025 : LBTO - Le blog de Thelyson Orelien - Tous droits réservés

Go to mobile version