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Accueil Littérature

Prix ​​Goncourt 2025 : Yanick Lahens, la force douce de la première sélection

Thélyson Orélien Par Thélyson Orélien
8 septembre 2025
dans Littérature
Temps de lecture: 5 minutes
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Yanick Lahens prix Femina pour "Bain de lune" © SIPA/BALTEL/LAMACHERE AURELIE

Yanick Lahens prix Femina pour "Bain de lune" © SIPA/BALTEL/LAMACHERE AURELIE

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Le 3 septembre 2025, la première sélection du Prix Goncourt a placé la littérature haïtienne au cœur de la rentrée : Yanick Lahens y figure avec Passagères de nuit, son nouveau roman paru chez Sabine Wespieser éditeur. Pour Haïti, pour la Caraïbe, pour toutes celles et ceux qui lisent Lahens depuis des années, c’est plus qu’une « bonne nouvelle » : c’est la confirmation d’une œuvre qui compte, et qui compte loin. « Bonsoir Yanick Lahens… Nous espérons que, cette année, Passagères de nuit sera notre premier Goncourt. Tout le pays vous soutient. » Ce message qui circule depuis l’annonce dit l’essentiel : une fierté sobre, un espoir lucide, et la conscience que l’écrivaine porte une mémoire et un souffle qui dépassent les frontières.

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Le livre lui-même condense ce souffle. En 244 pages d’une langue claire et vibrante, Lahens remonte la lignée de deux femmes — Élizabeth et Régina — lointaines aïeules de la narratrice, dont les destinées traversent La Nouvelle-Orléans et Port-au-Prince au XIXᵉ siècle : fuite, courage, commerce, vaudou, refus de la soumission, et cette obstination lumineuse à tenir debout dans un monde brutal. Passagères de nuit est un roman de transmission : il collecte les traces dispersées, recolle la mémoire et la fait chanter, sans céder à l’angélisme. C’est aussi un roman d’espace — deux rives, deux villes, deux mers intérieures — où la littérature devient une géographie affective.

Que Lahens entre dans la « longue liste » du Goncourt n’a rien d’un hasard isolé. Déjà lauréate du prix Femina en 2014 pour Bain de lune, elle a prouvé sa capacité à inscrire Haïti dans le concert des littératures du monde sans rien renier de son ancrage. Ce Femina, remporté il y a onze ans, marquait une étape : Passagères de nuit pourrait bien être l’autre versant de cette trajectoire, plus intime encore, plus tournée vers la généalogie, mais tout aussi politique dans sa manière d’énoncer les vies invisibles.

Il faut aussi prendre la mesure du symbole. L’Académie Goncourt, présidée aujourd’hui par Philippe Claudel, a retenu quinze romans pour cette première sélection. La liste, qui comprend des figures reconnues (Emmanuel Carrère, Laurent Mauvignier, Nathacha Appanah, David Diop) et des voix moins attendues (David Deneufgermain, Hélène Laurain), dessine un paysage où Passagères de nuit trouve immédiatement sa place : celle d’un livre qui parle à la fois d’Haïti et de nous tous, parce qu’il interroge la violence, la dignité, l’exil, le legs des femmes, l’histoire longue des dominations.

Le calendrier, lui, est implacable et excite les imaginaires : la liste sera resserrée à huit noms le 7 octobre, puis à quatre finalistes le 28 octobre. Le prix sera proclamé le mardi 4 novembre chez Drouant, selon la tradition. Autrement dit, Haïti a rendez-vous, cet automne, avec une possible première historique. Mais quelle que soit l’issue, l’essentiel est déjà là : la reconnaissance de la puissance d’un roman qui étend la carte de la francophonie littéraire et en fait sentir les nervures créoles.

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Pourquoi ce roman résonne-t-il si fort ? Parce qu’il refuse les simplifications. Lahens ne fige pas ses héroïnes en icônes de résilience : elle les suit dans leurs contradictions, leurs silences, leurs tactiques de survie. Élizabeth n’est pas seulement celle qui échappe à la prédation masculine ; elle est celle qui « embarque » et se réinvente, ouvrant un droit à l’avenir. Régina, née « pauvre parmi les pauvres », ne se réduit pas à sa rencontre avec un général ; elle conquiert une parole, un espace. Entre elles, la narratrice fabrique un lien, et c’est ce lien qui devient littérature : un acte de mémoire actif, pas une commémoration. Le vaudou, jamais folklorisé, est pris au sérieux comme matrice de sens et de force. La mer, les traversées, le commerce — tout ce que la traite a dévasté — sont reconfigurés par l’écriture, qui restitue aux « passagères » leur direction et leur timon.

Cette écriture, justement, refuse le spectaculaire pour préférer l’allure juste. On y retrouve ce qui fait la marque de Lahens : une phrase ample mais précise, un sens aigu de la scène, la capacité d’installer une atmosphère avec deux notations justes, et de la fissurer d’un seul coup par une image d’une simplicité désarmante. Le roman est « intime » sans être replié ; « historique » sans devenir thèse ; « politique » sans oublier le tremblement des êtres. D’où la portée : la lignée d’Élizabeth et Régina rejoint l’immense chœur des femmes de la Caraïbe, d’Afrique, des Amériques — ces « passagères de nuit » qui ont tant porté sans figurer dans les récits officiels.

Sur le plan culturel, la sélection de Passagères de nuit rappelle que la francophonie n’est pas un périphérique de Paris mais un tissu vivant de langues, de territoires, d’expériences. Elle rappelle aussi la place de plus en plus lisible des littératures haïtiennes contemporaines dans les circuits internationaux, portée par un réseau d’éditeurs, de libraires, de critiques. Que ce roman paraisse chez Sabine Wespieser — maison indépendante attentive aux voix singulières — participe de cette circulation vertueuse : publier peu, accompagner longtemps, et laisser les livres tracer leur sillage.

Qu’attendre des prochaines semaines ? Il serait vain de spéculer. Mais on peut affirmer ceci : quelle que soit la suite, Passagères de nuit a déjà gagné ce que la littérature gagne quand elle arrive « à l’heure » — quand elle rencontre un temps, un pays, un monde qui ont besoin qu’on leur redise d’où l’on vient et pourquoi on continue. Si le Goncourt couronne Lahens, ce sera une première pour Haïti — symbole puissant et tardif. Si d’autres l’emportent, restera la vérité nue du livre : une parole qui ne cède pas. C’est peut-être cela que l’on entend, dans les messages d’encouragement qui affluent : la reconnaissance d’une œuvre qui, patiemment, a su faire de la nuit un passage, et du passage une lumière.

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PS : Aide mémoire

. Première sélection publiée le 3 septembre 2025 ; Passagères de nuit figure parmi les 15 titres retenus. Parution du roman le 28 août 2025 chez Sabine Wespieser (244 p.)

. Présidence de l’Académie : Philippe Claudel.

. Prochaines étapes : 7 octobre (deuxième sélection), 28 octobre (finalistes), 4 novembre (proclamation).

. Yanick Lahens, Prix Femina 2014 pour Bain de lune.

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Écrivain, chroniqueur et journaliste indépendant. Passionné par l'écriture, j'explore à travers ce blog divers sujets allant des chroniques et réflexions aux fictions et essais. Mon objectif est de partager des perspectives nouvelles, d'analyser des enjeux contemporains et de stimuler la pensée critique.

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