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Accueil Chroniques

Kamel Daoud et Gaël Faye : deux couronnements, deux regards sur la mémoire collective

Thélyson Orélien Par Thélyson Orélien
30 novembre 2024
dans Chroniques
Temps de lecture: 4 minutes
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Deux écrivains, deux trajectoires, une consécration partagée. Kamel Daoud, avec Houris, et Gaël Faye, avec Jacaranda, viennent de remporter respectivement les prix Goncourt et Renaudot 2024. Ces œuvres, ancrées dans les blessures de l’Algérie et du Rwanda, offrent une plongée bouleversante dans les mémoires collectives. Entre dénonciation des silences historiques et célébration de la résilience, ces romans incarnent la richesse de la littérature francophone et le pouvoir des mots à transcender les frontières.

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Le prix Goncourt et le prix Renaudot 2024 ont marqué une année littéraire exceptionnelle en célébrant deux œuvres puissantes, ancrées dans l’histoire et la mémoire : Houris de Kamel Daoud et Jacaranda de Gaël Faye. Ces deux écrivains, emblèmes de la diversité francophone, se distinguent par leur capacité à ausculter les douleurs du passé pour mieux éclairer le présent.

Kamel Daoud et l’exploration de la « décennie noire » algérienne

Kamel Daoud, écrivain franco-algérien déjà salué pour Meursault, contre-enquête, s’impose avec Houris, un roman d’une rare intensité. L’œuvre plonge dans les horreurs de la guerre civile algérienne des années 1990, une période communément appelée la « décennie noire ». Si ce conflit a souvent été occulté dans la littérature algérienne contemporaine, Daoud choisit de briser le silence en donnant une voix aux victimes et aux survivants.

Au cœur de Houris se trouve Aube, une jeune femme devenue muette après avoir survécu à une tentative d’égorgement durant le conflit. Par sa condition, elle incarne le drame d’une génération prise dans la violence, où les corps, tout comme les esprits, portent les stigmates des atrocités. À travers des monologues intérieurs d’une poésie bouleversante, le roman dévoile les souffrances enfouies d’une société en quête de réparation. Aube, enceinte, destine ses paroles à l’enfant qu’elle porte mais refuse d’élever, un choix qui reflète les dilemmes moraux imposés par un passé traumatique.

Le titre Houris renvoie aux vierges promises au paradis dans l’imaginaire religieux islamique, une image que l’auteur détourne pour interroger les représentations féminines et dénoncer l’oppression. Le roman n’a pas été exporté en Algérie, où les autorités censurent les évocations de la guerre civile. Ce contexte renforce l’impact politique du texte, qui refuse l’amnésie collective imposée par l’État.

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Lors de la remise du prix, Daoud a salué la France comme un espace de liberté où il a pu écrire sans entraves : « On a toujours besoin de trois choses pour écrire : une table, une chaise et un pays. J’ai les trois. » Ces mots traduisent la gratitude d’un écrivain exilé, mais aussi la complexité de son positionnement entre deux cultures, l’une répressive, l’autre protectrice.

Gaël Faye et la quête des silences rwandais

De son côté, Gaël Faye, Franco-Rwandais déjà connu pour Petit pays, livre avec Jacaranda une fresque familiale et historique sur les plaies du Rwanda post-génocide. Le roman s’inscrit dans la continuité de son exploration des identités multiples et des traumatismes liés à l’Histoire.

Dans Jacaranda, Milan, un jeune Franco-Rwandais, retourne au Rwanda, la terre natale de sa mère, pour reconstituer les fragments de son passé familial. Ce voyage devient l’occasion de traverser quatre générations, chacune portant une part de l’histoire tumultueuse du pays. Le roman mêle habilement mémoire individuelle et mémoire collective, éclairant les silences laissés par le génocide de 1994.

Faye offre une vision nuancée de la reconstruction rwandaise, montrant à la fois la résilience des survivants et les douleurs persistantes des blessures historiques. À travers la beauté poétique de son écriture, il donne chair à un pays où le souvenir est une force motrice, mais aussi un poids écrasant.

Gaël Faye n’est pas seulement écrivain : il est aussi musicien, connu pour ses textes engagés et poétiques. Cette hybridité artistique se ressent dans son écriture, où le rythme et la musicalité jouent un rôle central. En recevant le prix Renaudot, il succède à des auteurs emblématiques et confirme sa place dans le panthéon littéraire francophone. Sa réaction au restaurant Drouant, empreinte de joie et de modestie, témoigne de son attachement à la transmission d’histoires essentielles.

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Deux œuvres complémentaires, un dialogue universel

Si les contextes de Houris et Jacaranda diffèrent, les deux romans se rejoignent dans leur exploration des traumatismes historiques et dans leur capacité à transcender les frontières culturelles. Kamel Daoud et Gaël Faye donnent une voix à ceux qui en ont été privés : les femmes réduites au silence dans l’Algérie des années 1990 et les générations rwandaises marquées par les non-dits du génocide.

Ces deux récits illustrent aussi le pouvoir de la littérature francophone à porter des histoires universelles. En donnant à voir les failles de sociétés encore hantées par leurs tragédies, Daoud et Faye rappellent que la mémoire est une matière vivante, essentielle pour bâtir des ponts entre les générations et les cultures.

Avec Houris et Jacaranda, les jurys Goncourt et Renaudot saluent deux auteurs issus de la francophonie, mais aussi deux œuvres profondément ancrées dans des histoires nationales complexes. Ces distinctions mettent en lumière la richesse des voix francophones au-delà des frontières hexagonales, tout en rappelant l’importance de la diversité dans le paysage littéraire contemporain.

Les deux romans incarnent également une forme de littérature engagée, qui n’a pas peur de questionner, d’interroger et de déranger. Ils marquent une avancée dans la reconnaissance des écrivains capables d’articuler des récits locaux avec des enjeux globaux, ouvrant ainsi la voie à de nouvelles générations d’auteurs francophones.

Kamel Daoud et Gaël Faye, chacun à leur manière, célèbrent le pouvoir des mots pour éclairer les recoins les plus sombres de l’Histoire. Leur succès commun en 2024 symbolise l’ouverture d’un espace littéraire où les voix marginalisées peuvent enfin résonner. À travers Houris et Jacaranda, ils invitent les lecteurs à se souvenir, à comprendre, mais surtout à ne pas détourner le regard. Une invitation précieuse à une époque où le silence est parfois une tentation trop confortable.

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Thélyson Orélien

Thélyson Orélien

Écrivain, chroniqueur et journaliste indépendant. Passionné par l'écriture, j'explore à travers ce blog divers sujets allant des chroniques et réflexions aux fictions et essais. Mon objectif est de partager des perspectives nouvelles, d'analyser des enjeux contemporains et de stimuler la pensée critique.

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