• Je fais un don
  • LumiTex
vendredi, 1 août, 2025
  • Connexion
  • S'inscrire
Le Blog de Thélyson Orélien
Advertisement
Publicité
  • Accueil
  • À propos
  • Chroniques
    • Économie
    • Politique
    • Écologie
    • Reportage
  • Culture
    • Notes de lecture (NDL)
    • Fiction
    • Poésie
  • Mode de vie
    • Mode de vie
    • Migration
    • Voyage
  • TempsLibre
    • Cinéma
    • Musique
    • Sport
  • Chroniqueur Invité
  • LumiTex
  • Contact
No Result
Voir tous les résultats
  • Accueil
  • À propos
  • Chroniques
    • Économie
    • Politique
    • Écologie
    • Reportage
  • Culture
    • Notes de lecture (NDL)
    • Fiction
    • Poésie
  • Mode de vie
    • Mode de vie
    • Migration
    • Voyage
  • TempsLibre
    • Cinéma
    • Musique
    • Sport
  • Chroniqueur Invité
  • LumiTex
  • Contact
No Result
Voir tous les résultats
Le Blog de Thélyson Orélien
No Result
Voir tous les résultats
Accueil Chroniques

Haïti n’a pas trahi l’Histoire : c’est l’Histoire qui l’a trahie

Thélyson Orélien Par Thélyson Orélien
15 juin 2025
dans Chroniques, Haïti
Temps de lecture: 6 minutes
336
A A
0
Haïti n’a pas trahi l’Histoire : c’est l’Histoire qui l’a trahie, Luiz Inácio Lula da Silva

Le président du Brésil, LUIZ INÁCIO LULA DA SILVA. Lors d’un sommet entre le Brésil et la CARICOM

305
PARTAGES
1.7k
VUES
Share on FacebookShare on TwitterWhatsAppE-mail

Il arrive parfois qu’une phrase, lâchée au détour d’un sommet international, sonne plus juste et plus forte que mille résolutions diplomatiques.

Articlesconnexes

Pierre Foglia est décédé à l'âge de 84 ans

J’ai rencontré Foglia dans un wagon de métro

Haïtiens nivellement par le bas

Le nivellement par le bas

Les puissants d'Haïti, entre les mains des gangs et de la corruption, ont longtemps régné sans encombre. Leur influence, leur richesse et leur impunité semblent inébranlables. Pourtant, à chaque nouveau scandale, des voix s’élèvent. Le temps est venu de les forcer à rendre ce qu’ils ont pris, non pas par les mots mais par des actes qui feront bouger les lignes de l’Histoire.

Et si les biens des bourreaux servaient enfin à panser les plaies du peuple haïtien ?

L’oligarque corrompu

Le 13 juin, dans la chaleur politique de Brasilia, un homme au parcours aussi rugueux que sincère a posé des mots simples mais lourds, à la fois mémoire et mise en garde. Luiz Inácio Lula da Silva, président du Brésil, n’a pas seulement parlé d’Haïti. Il a parlé pour elle. Et peut-être aussi, à travers elle, pour tous les peuples à genoux qui n’ont jamais cessé de se tenir debout dans leur cœur.

« Haïti ne peut pas être punie à jamais pour avoir été la 1ʳᵉ République noire indépendante des Amériques »

LUIZ INÁCIO LULA DA SILVA
Lors d’un sommet entre le Brésil et la CARICOM

Il ne s’agissait pas d’une envolée militante, ni d’un slogan de plus sur une affiche déjà fanée. Non, c’était une prise de parole lucide, posée, enracinée dans la connaissance du passé et la clarté du présent. Lula a évoqué ce que tant d’autres se refusent à admettre : le fardeau porté par le peuple haïtien depuis plus de deux siècles est un fardeau imposé, non choisi. Et la dette n’est pas celle d’un peuple envers le monde, mais bien du monde envers ce peuple.

L’indépendance comme sentence

C’est un fait historique, presque une anomalie dans le récit occidental du progrès : Haïti a été la première nation issue d’une révolte d’esclaves à se proclamer libre. Mais cette liberté, arrachée au prix du sang, n’a jamais été réellement acceptée. Il ne s’agit pas seulement d’un passé douloureux : les répercussions de cette insoumission se prolongent dans la géopolitique contemporaine.

Car que fait-on d’un peuple qui a défié l’ordre établi ? On l’isole. On le punit. On le tient à l’écart des systèmes de pouvoir. On l’enferme dans un récit de malédiction pour ne pas affronter la vérité : que sa souffrance vient d’avoir voulu être libre trop tôt, selon les codes de ceux qui écrivent l’Histoire.

Publicité

« Haïti, ce pays qui continue à expier son péché de dignité[…] Les esclaves noirs d’Haïti ont mis en déroute les glorieuses armées de Napoléon Bonaparte, une humiliation que l’Europe ne leur a jamais pardonnée. Durant un siècle et demi, Haïti, coupable de sa liberté, fut obligée de payer à la France une indemnisation gigantesque. Mais cela n’a pas suffi : cette insolence nègre continue de contrarier les âmes blanches. De tout cela, nous ne savons peu ou rien. Haïti est un pays invisible. Il n’est devenu visible que quand le tremblement de terre de 2010 a tué 200 000 Haïtiens. Il faut le répéter jusqu’à ce que les sourds l’entendent : Haïti est le pays fondateur de l’indépendance de l’Amérique et le premier au monde qui a banni l’esclavage. Il mérite bien plus que la notoriété due aux disgrâces. »

EDUARDO GALEANO
Écrivain uruguayen, auteur du livre emblématique « Les veines ouvertes de l’Amérique latine ».

Ces mots sont ceux de l’écrivain et journaliste uruguayen Eduardo Galeano, l’une des grandes voix critiques de l’Amérique latine. Humaniste engagé, conteur des silences historiques et des blessures coloniales, Galeano est surtout connu pour son ouvrage culte Les veines ouvertes de l’Amérique latine, écrit au début des années 1970, dans lequel il dénonce avec une plume poétique et implacable l’exploitation du sous-continent par les puissances étrangères et les multinationales. Pour Galeano, l’Histoire n’est pas un musée de dates mortes : c’est un corps vivant qu’il faut ausculter, un cri qu’il faut entendre. Et Haïti, dans cette géographie des humiliations et des résistances, occupe une place brûlante — non comme une victime, mais comme un phare que trop de nations ont voulu éteindre.

Une parole qui brise le silence

Ce qui rend la déclaration de Lula si précieuse, ce n’est pas seulement sa teneur, mais qui la prononce. Le Brésil n’est pas neutre dans la relation avec Haïti. Il a participé, comme d’autres, à des missions internationales controversées. Mais Lula, à l’opposé des technocrates du désengagement, parle avec la légitimité d’un homme du peuple. Il sait ce que signifie la faim, l’exclusion, la stigmatisation. Il parle une langue qui ne cherche pas à humilier, mais à rallier.

Il appelle à un engagement collectif, à un véritable partenariat régional, à une solidarité qui ne soit pas seulement déclarative. Il ne propose pas des discours, mais des pistes concrètes : appui à l’alimentation, lutte contre le réchauffement climatique, renforcement de la connectivité régionale. Autrement dit, une vision à long terme — pas une rustine diplomatique sur une plaie qui saigne depuis trop longtemps.

La tragédie haïtienne est aussi celle de l’oubli. Elle ne fait plus la une, sauf lorsqu’elle gêne. Les reportages se font rares, les promesses d’aide n’aboutissent pas, les conférences internationales tournent à vide. Le peuple haïtien continue de vivre, de rêver, de lutter.

Mais dans une solitude qui frôle parfois l’indécence. Et pourtant, rien ne manque à cette nation pour renaître : ni intelligence, ni culture, ni courage. Ce qui lui fait défaut, ce sont les complicités constructives. Les mains tendues qui ne se rétractent pas. Les partenaires qui ne cherchent pas à dicter les règles du jeu, mais à les écrire ensemble.

Ce que Lula semble proposer, c’est justement cela : une nouvelle façon d’entrer en relation. Moins de paternalisme, plus de respect. Moins de conditionnalités, plus d’écoute.

Publicité

L’espoir ne peut plus attendre

Ce qui est en jeu n’est pas seulement l’avenir d’Haïti, mais celui de toute une région. Car l’effondrement d’un État n’est jamais un fait isolé. Il engendre des migrations massives, des crises sanitaires, des réseaux criminels transnationaux, des déséquilibres politiques. Aider Haïti à se relever, ce n’est pas un acte de charité : c’est un choix stratégique, géopolitique, profondément humain.

Le sommet Brésil-Caraïbes de Brasilia pourrait marquer un tournant, s’il ne reste pas lettre morte. L’implication des chefs d’État présents, dont ceux de la République dominicaine et de la Guyane, témoigne d’un frémissement régional. Une volonté d’aborder le problème autrement, de prendre à bras-le-corps une responsabilité qui dépasse les frontières.

Mais pour que cette volonté devienne action, il faudra plus que des déclarations. Il faudra une constance dans l’engagement, une sincérité dans les alliances, une capacité à remettre en question les schémas anciens.

L’histoire d’Haïti ne s’arrête pas au mot « crise ». Elle commence bien avant, dans un cri de liberté qui résonne encore. Ce cri, Lula l’a fait sien. Et en cela, il a rappelé que l’espoir ne vient pas toujours des puissants. Il peut jaillir d’une voix, d’un geste, d’un sommet tenu loin des projecteurs habituels.

Il ne s’agit plus de plaindre Haïti. Il ne s’agit plus de la réformer, de la surveiller, de la corriger. Il s’agit de la reconnaître. De lui permettre de se réconcilier avec son propre destin, sans être entravée par les chaînes invisibles que lui imposent les puissances modernes.

Ce que Lula a lancé à la face du monde n’est pas un simple plaidoyer. C’est un appel à la justice. Une justice qui ne se mesure pas en millions de dollars ou en missions militaires, mais en reconnaissance. Reconnaissance d’un passé glorieux trop souvent piétiné, reconnaissance d’un présent douloureux trop souvent ignoré.

Publicité

Haïti n’a pas besoin d’être sauvée. Elle a besoin qu’on cesse de l’étouffer. Ce n’est pas une cause perdue, c’est une voix qu’on n’a pas assez écoutée.

Et cette voix, aujourd’hui, résonne à Brasilia comme elle résonnait jadis aux Gonaïves, à Vertières, à Bois-Caïman. Non pour mendier, mais pour dire haut : nous sommes là, debout, et nous méritons mieux que l’oubli.

Car au fond, ce n’est pas Haïti qu’il faut changer. C’est le regard que le monde porte sur elle.

Photo : VeliPost
Étiquettes: Bois-CaïmanBrésilEDUARDO GALEANOGonaivesHaitiLes veines ouvertes de l'Amérique latineLuiz Inácio Lula da SilvaLulaVertières
Partager122Tweet76SendSend
Publicité
Article précédent

Victor-Lévy Beaulieu, ou l’insolence d’un pays qui s’écrit

Article suivant

Un œil pour un œil finira par rendre le monde entier aveugle

Thélyson Orélien

Thélyson Orélien

Écrivain, chroniqueur et journaliste indépendant. Passionné par l'écriture, j'explore à travers ce blog divers sujets allant des chroniques et réflexions aux fictions et essais. Mon objectif est de partager des perspectives nouvelles, d'analyser des enjeux contemporains et de stimuler la pensée critique.

Articles connexes

Pierre Foglia est décédé à l'âge de 84 ans

J’ai rencontré Foglia dans un wagon de métro

Haïtiens nivellement par le bas

Le nivellement par le bas

Les puissants d'Haïti, entre les mains des gangs et de la corruption, ont longtemps régné sans encombre. Leur influence, leur richesse et leur impunité semblent inébranlables. Pourtant, à chaque nouveau scandale, des voix s’élèvent. Le temps est venu de les forcer à rendre ce qu’ils ont pris, non pas par les mots mais par des actes qui feront bouger les lignes de l’Histoire.

Et si les biens des bourreaux servaient enfin à panser les plaies du peuple haïtien ?

L’oligarque corrompu

Haïti : « Un pays qui vend encore des fleurs n’est pas tout à fait foutu »

Haïti : « Un pays qui vend encore des fleurs n’est pas tout à fait foutu »

Tennessee

Hôtel Oloffson : « Il avait quelque chose de Tennessee… »

Article suivant
Un œil pour un œil finira par rendre le monde entier aveugle

Un œil pour un œil finira par rendre le monde entier aveugle

Edgar Morin : la jeunesse éternelle d’un penseur centenaire

Edgar Morin : la jeunesse éternelle d’un penseur centenaire

Québec

Le feu de la Saint-Jean ou la tendresse des braises québécoises

Gazzman Couleur et Dener Ceide signent le texte le plus puissant de la musique haïtienne

Gazzman et Dener Ceide signent l’un des textes les plus puissants de la musique haïtienne

L'écrivain québécois Victor-Lévy Beaulieu

La mort modeste de l’écrivain


Publicité

Tendances quotidiennes

  • Pierre Foglia est décédé à l'âge de 84 ans

    J’ai rencontré Foglia dans un wagon de métro

    288 Partages
    Partager 115 Tweet 72
  • Le Québec, cette avalanche de cœur

    287 Partages
    Partager 115 Tweet 72
  • Haïti : « Un pays qui vend encore des fleurs n’est pas tout à fait foutu »

    272 Partages
    Partager 109 Tweet 68
  • Hôtel Oloffson : « Il avait quelque chose de Tennessee… »

    276 Partages
    Partager 110 Tweet 69
  • Carrié Paultre : l’architecte oublié de la littérature créole haïtienne

    273 Partages
    Partager 109 Tweet 68
Publicité
  • Tendance(s)
  • Commentaires
  • Plus récent
Couverture de la version rajeunie de l'Anthologie de poésie haïtienne contemporaine, et l'écrivain, poète et acteur haïtien James Noël.

James Noël, passeur de lumière dans un pays de poètes

Pierre Foglia est décédé à l'âge de 84 ans

J’ai rencontré Foglia dans un wagon de métro

Dans La Presse, j’ai publié un témoignage sincère sur le Québec, un hommage sans fard, un remerciement comme on en fait aux gens qu’on aime. Je croyais déposer une lettre dans une bouteille. Finalement, c’est toute une mer de lettres, de messages et de témoignages qui m’est revenue, comme une vague d’amour qui m’a un peu submergé. Pour ne pas dire : noyé d’émotion.

Le Québec, cette avalanche de cœur

Hotel Oloffson, Port-au-Prince / Photo: Jean Oscar Augustin En lisant la chronique de Lyonel Trouillot intitulée « L’incendie de l’Oloffson : lorsque l’on tue les morts… » dans AyiboPost, on est d’abord saisi par la maîtrise stylistique du texte. Mais on en ressort avec une gêne persistante, presque douloureuse. Car derrière les effets de plume, l’auteur propose une lecture intellectuellement séduisante, mais moralement bancale, d’un drame pourtant lourd de sens.

Lyonel Trouillot, le pyromane des émotions tristes

Trump

Trump dans les marais

Intention poétique et écriture : Le pari réussi dans « Kokorat »

Intention poétique et écriture : le pari réussi dans « Kokorat »

Haïti : On ne peut pas élire un président, mais on peut écrire une Constitution

Haïti : On ne peut pas élire un président, mais on veut réécrire une Constitution

Lyonel Trouillot et l’Haïti désenchanté de « Kannjawou »

Prière de ne pas prier ici

Tennessee

Hôtel Oloffson : « Il avait quelque chose de Tennessee… »

Pierre Foglia est décédé à l'âge de 84 ans

J’ai rencontré Foglia dans un wagon de métro

Haïtiens nivellement par le bas

Le nivellement par le bas

Les puissants d'Haïti, entre les mains des gangs et de la corruption, ont longtemps régné sans encombre. Leur influence, leur richesse et leur impunité semblent inébranlables. Pourtant, à chaque nouveau scandale, des voix s’élèvent. Le temps est venu de les forcer à rendre ce qu’ils ont pris, non pas par les mots mais par des actes qui feront bouger les lignes de l’Histoire.

Et si les biens des bourreaux servaient enfin à panser les plaies du peuple haïtien ?

Église

Sauvé par la foi, ruiné par l’église

Dans La Presse, j’ai publié un témoignage sincère sur le Québec, un hommage sans fard, un remerciement comme on en fait aux gens qu’on aime. Je croyais déposer une lettre dans une bouteille. Finalement, c’est toute une mer de lettres, de messages et de témoignages qui m’est revenue, comme une vague d’amour qui m’a un peu submergé. Pour ne pas dire : noyé d’émotion.

Le Québec, cette avalanche de cœur

Publicité
Publicité
  • Politique de confidentialité
  • Termes et Conditions
  • Les commentaires
  • Les Cookies
  • Publicités
  • Nous soutenir
  • LumiTex
  • Contact
contact@thelysonorelien.com

© 2025 : LBTO - Le blog de Thelyson Orelien - Tous droits réservés

Bienvenue de retour !

OU

Se connecter au compte

Mot de passe oublié ? S'inscrire

Créer un nouveau compte !

OU

Remplissez les champs ci-dessous pour vous inscrire

Tous les champs sont obligatoires. Se connecter

Récupérez votre mot de passe.

Veuillez saisir votre nom d'utilisateur ou votre adresse e-mail pour réinitialiser votre mot de passe.

Se connecter
No Result
Voir tous les résultats
  • Accueil
  • À propos
  • Chroniques
    • Économie
    • Politique
    • Écologie
    • Reportage
  • Culture
    • Notes de lecture (NDL)
    • Fiction
    • Poésie
  • Mode de vie
    • Mode de vie
    • Migration
    • Voyage
  • TempsLibre
    • Cinéma
    • Musique
    • Sport
  • Chroniqueur Invité
  • LumiTex
  • Contact

© 2025 : LBTO - Le blog de Thelyson Orelien - Tous droits réservés

Go to mobile version