Mario Vargas Llosa : l’écrivain, la langue et le poing

Vargas Llosa est mort. Voilà une phrase qui sonne comme un soupir dans une salle de bibliothèque, ou comme un accent aigu mal placé dans un texte du Real Academia Española. Ni fanfare, ni plainte déchirante, mais ce quelque chose de feutré qu’on réserve aux grands qui ont fini par devenir de vieux meubles trop lourds à déplacer dans notre mémoire collective. Il est mort, et nous allons bien, merci.

Frankétienne, l’éternel immortel

Frankétienne, figure légendaire de la littérature haïtienne, s’est éteint ce jeudi 20 février 2025 à l’âge de 88 ans, laissant derrière lui une œuvre foisonnante, indomptable, à l’image de son esprit incandescent. Il a révolutionné les lettres haïtiennes en brisant les cadres, en façonnant une écriture où le chaos devenait rythme, où chaque mot portait une charge de révolte et de beauté. Ce texte est un hommage à celui qui fut bien plus qu’un écrivain : un mentor, un maître du verbe, un ouragan créatif dont la voix continuera de résonner bien au-delà de sa disparition.

Mois de l’histoire des Noirs : et si on racontait toute l’histoire ?

Chaque février, c’est le même rituel : on sort les grandes figures de l’histoire noire, on organise des conférences, on diffuse des documentaires inspirants. Né aux États-Unis en 1976, adopté ensuite par le Royaume-Uni et le Canada, le Mois de l’histoire des Noirs a fait son entrée en France en 2018, à Bordeaux. L’idée est belle : célébrer les luttes et les réussites de la diaspora africaine. Mais au fond, est-ce qu’on raconte vraiment toute l’histoire, ou juste une version bien polie pour ne déranger personne ?

Les maux derrière le mot en « N »

Le ‘mot en N’ n’est pas qu’un simple terme, mais un puissant symbole chargé d’histoire, de souffrance et de rébellion. Derrière son usage se cache la mémoire des marchés aux esclaves, les révoltes contre l’oppression, et la réappropriation par ceux qu’il visait à humilier. Pourtant, la société moderne, dans sa volonté d’euphémiser le langage, cherche à l’effacer, espérant ainsi atténuer l’inconfort qu’il suscite. Mais les mots sont porteurs d’une vérité que l’on ne peut ignorer.

Le jour où Dostoïevski a bouleversé ma vie dans un café montréalais

Il y a des moments où la littérature nous saisit, nous force à réfléchir sur nos propres contradictions. En lisant Dostoïevski, j’ai été confronté à des questions que je n’avais jamais osé poser. Si la complexité morale de ses personnages et leurs luttes intérieures vous parlent autant qu’à moi, son œuvre pourrait bien résonner en vous. C’est une invitation à plonger dans des réflexions intimes sur la raison, les émotions, et ce qui nous pousse à avancer malgré tout.