Si l’on vous demandait de nommer les figures fondatrices de la littérature créole haïtienne, il y a de fortes chances que le nom de Carrié Paultre ne vous vienne pas immédiatement à l’esprit. Pourtant, cet écrivain et intellectuel de Saint-Marc a été l’un des premiers à structurer une œuvre en créole, bien avant que la langue ne soit pleinement reconnue comme outil d’expression littéraire. À travers ses récits, il a non seulement capté l’âme du peuple haïtien, mais il a aussi posé les bases d’un patrimoine encore trop méconnu. Plonger dans son univers, c’est redécouvrir une littérature qui s’est construite dans l’ombre, mais qui mérite aujourd’hui toute la lumière.
La vérité sur le premier roman en créole haïtien
En 1965 est apparu chez Boukan «Ti Jak» de Carrié Paultre, un roman en créole qui dramatise les deux pôles d’attraction de la vie haïtienne : la ville contre la campagne – (réédité en 1970). Il s’agit de l’histoire d’un jeune garçon, fils de paysans, intelligent et laborieux, envoyé en ville par ses parents afin de poursuivre ses études.
