L’investiture du 44e président des Etats-Unis Barack Obama, qui a lieu ce lundi 21 janvier devant le Capitole, constitue l’un des temps forts de la vie politique américaine nous a appris le journal belge, Le Soir.
Les engagements qu’il a pris au début de ce second mandat expriment son profond désir de radicaliser les politiques publiques dans l’intérêt des Américains. En abordant des questions controversées telles que la culture des armes dans la société qui l’a élu, la dégradation de l’environnement, les guerres, les droits des minorités, des homosexuels, des femmes et les préjugés auxquels font face certains immigrants irréguliers, Barack Obama s’est révélé être un humaniste hors du commun, unique parmi les hommes d’État du monde actuel.
Dans un discours solennel d’une vingtaine de minutes, aux accents progressistes et rassembleurs, il a défendu des intentions qu’il espère transformer en actes concrets au cours des quatre prochaines années que son second mandat lui permettra d’accomplir. En assumant des valeurs profondément humanistes, Barack Obama a utilisé son investiture pour offrir des leçons audacieuses à chaque individu, non seulement aux Américains, mais aux citoyens du monde entier.
Le président Obama a aussi abordé certains sujets spécifiques qui affectent la politique publique interne des États-Unis, comme les restrictions à imposer sur la possession d’armes. En peu de mots, la majorité des questions abordées par le président furent de grande envergure.
Il est revenu sur des sujets clés, notamment au plus fort de la crise économique de 2008, pour essayer, sans doute, de poursuivre ses perspectives non abouties et ses actes manqués durant les quatre premières années, au moment où le système financier américain a besoin d’une certaine forme de contrôle. Il n’a pas omis de faire avancer des propositions courageuses, comme la fermeture de la prison de Guantanamo, considérée comme une aberration juridique internationale, en espérant réaliser partiellement la réforme du système de santé et de la sécurité du pays.
Il y a sans doute des problèmes en suspens auxquels s’ajoutent de nouveaux défis. Ce qui importe dans l’ensemble des idées démocrates en substance, ce sont des questions complexes nécessitant des approches assez hardies.
Espérons que les mentalités républicaines seront en accord avec ce que le président démocrate a promis, en ce moment crucial de grande détresse où les Américains et les Américaines (voire la population mondiale) espèrent une transformation des rhétoriques de la politique actuelle sur divers points, comme le dossier du réchauffement climatique ou la réduction des guerres via des interventions militaires externes. Car, quand l’Amérique tousse, le monde a la coqueluche.
Il est également intéressant pour chaque personne de toutes nations démocratiques ou en conflit avec des gouvernements despotiques de défendre sans concession des valeurs que les Américains ont su préserver jusqu’à présent, telles que la liberté d’expression, le libre marché et la capacité à s’engager et à innover. Obama représente toutes ces vertus américaines, exaltées lors de la cérémonie d’investiture.
Le président Barack Obama n’a pas fait de discours sur des généralités insignifiantes ou fantaisistes, mais sur des sujets spécifiques et précis, ce qui peut l’exposer, sans doute, à des accusations de plus en plus sévères à la fin de sa deuxième administration, dans un monde où les gestes de bonne volonté du gouvernement Obama-Biden, comme dans tout autre gouvernement de n’importe quelle région de l’Occident, peuvent paraître souvent trop vagues ou contradictoires avec des anciennes pratiques parfois très à droite.
Sur les questions environnementales : “Nous réagirons à la menace du changement climatique, en gardant à l’esprit que ne pas le faire constituerait une trahison pour nos enfants et les générations futures”, a déclaré Obama face à une foule de plusieurs centaines de milliers de personnes. Contrairement à l’administration qui l’avait précédé, il a été clair et précis sur cette question que méprisent encore certains dirigeants de pays puissants.
Mais en comparant 2009 à 2013, dans la foulée des gens qui venaient l’acclamer en répondant à l’appel de cette seconde prestation, il reconnaît déjà le sentiment de frustration que peuvent ressentir les citoyens américains (s’il échoue, bien entendu) comme si l’avenir dépendait directement de sa propre conduite.
Thélyson Orélien
Montréal, 23 janvier 2013
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