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Accueil Chroniques

Isabel, le Québec et moi

Thélyson Orélien Par Thélyson Orélien
14 août 2025
dans Chroniques
Temps de lecture: 6 minutes
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Québec

Isabel Dion

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On ne s’y attend pas toujours, aux mots qui vous tombent dessus un matin comme une lettre qu’on n’a pas postée soi-même. Celui-ci, Isabel, tu ne l’as pas vu venir. Il ne cherche ni à flatter ni à séduire : c’est un portrait sans apprêt, mais vrai, qui pourrait te surprendre autant qu’il m’a surpris de l’écrire. Parce que parfois, il faut dire les choses comme on les ressent, avant que le silence ne les avale.

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Il y a des gens qui vous marquent, pas par des discours électrisants ou des slogans de campagne, mais par une façon d’être. Isabel Dion, je l’ai connue à l’époque de mes années d’études à l’Université de Montréal. Je ne savais pas encore qu’elle deviendrait, un jour, candidate du Bloc Québécois. Ce que je savais, en revanche, c’est qu’elle portait déjà en elle quelque chose d’inoubliable : une fierté québécoise incroyable, et un humanisme qui traversait les conversations comme un rayon de soleil en plein hiver.

Isabel n’a jamais été une politicienne dans le sens caricatural du mot. Pas de phrases creuses, pas de sourire en plastique. Elle est travailleuse sociale, battante, têtue dans le sens noble du terme. La ténacité d’une femme qui sait ce que c’est que de se lever tôt pour aider les autres à tenir debout.

J’oserais dire — sans faire campagne pour elle ni jouer les partisans — qu’elle a cette droiture qui donne envie de croire encore en la politique.

Durant les dernières élections, elle est arrivée 2e en 2019, 2e en 2021 et 3e en 2025 avec le Bloc. J’ai pensé : quel gâchis… Si les gens savaient. S’ils voyaient la personne derrière le nom sur le bulletin. Parce qu’il ne s’agit pas seulement de drapeaux, de partis, d’idéologies. Il s’agit d’êtres humains qui portent, dans leurs veines, la mémoire et l’avenir de leur peuple.

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Deux histoires qui se répondent

Je suis né en Haïti. Un pays où l’histoire ne se lit pas seulement dans les livres — elle se crie encore dans les rues, elle se danse dans les cérémonies, elle se pleure sur les tombes. En 1791, nos ancêtres esclaves ont dit non. Non au colon qui traitait les corps comme des marchandises. Non à la traite, à l’humiliation, à la négation de leur humanité.

Le 1er janvier 1804, ils ont dit OUI à la liberté, au prix du sang, de la peur et de l’incertitude. La révolution haïtienne n’est pas une légende : elle a commencé par la cérémonie du Bois-Caïman et s’est terminée par la naissance de la première république noire indépendante.

Le Québec, lui, n’a pas eu à briser ses chaînes au sens colonial classique, mais il a dû, et doit encore, défendre son droit à être lui-même. La Proclamation royale de 1763, l’Acte d’Union de 1840, les rébellions de 1837… Chaque génération a porté son morceau de lutte. Ici, la bataille ne se mène pas dans les plantations, mais dans la langue, les institutions, la culture. Et croyez-moi : la violence symbolique peut être aussi dure que la violence physique.

Quand je regarde les deux drapeaux — le bleu et blanc fleurdelisé québécois, le bleu et rouge frappé du palmier haïtien — je vois la même histoire racontée avec des accents différents. Deux peuples qui refusent de se laisser dicter leur destin par d’autres.

Isabel Dion incarne cette obstination québécoise qui me touche, moi, l’Haïtien devenu Québécois. Elle ne vous parle pas de liberté comme d’un concept abstrait ; elle la vit, à sa manière, dans chaque geste de son métier. Travailler avec les plus vulnérables, c’est une autre façon de se battre pour l’émancipation d’un peuple. Pas besoin de fusil ni de barricade : il suffit parfois d’une écoute sincère, d’une aide concrète, pour graver une petite victoire dans le quotidien de quelqu’un.

J’aime chez elle cette capacité à ne pas se décourager. La politique lui a donné un siège de deuxième, mais elle ne s’est pas assise dessus pour se plaindre. Elle continue, autrement. Et c’est là que je me dis : si le Québec veut encore croire à son idéal de liberté, il lui faut des gens comme elle. Pas parce qu’ils crient plus fort, mais parce qu’ils travaillent plus fort.

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Une conversation sans fin

Je ne suis pas naïf. L’indépendance, que ce soit pour Haïti hier ou pour le Québec demain, n’est pas un bouton sur lequel on appuie. C’est une conversation sans fin entre l’histoire et le présent.

Haïti a gagné son indépendance, oui, mais elle vit encore les cicatrices de son passé colonial. Le Québec, lui, n’a pas encore franchi le pas, et doit composer avec un parlement fédéral qui ne reflète pas toujours ses priorités.

C’est là qu’Isabel, et ceux qui lui ressemblent, ont un rôle crucial. Pas seulement pour brandir le mot « indépendance » comme un étendard, mais pour lui donner un contenu humain, concret : la langue, l’égalité des chances, la dignité au quotidien. Parce que l’émancipation, ce n’est pas qu’un rêve politique ; c’est aussi la capacité, pour chaque citoyen, de marcher la tête haute dans sa propre rue.

En Haïti, nos héros s’appelaient Toussaint Louverture, Dessalines, Pétion. Ici, ils s’appelaient Papineau, Laurier, Lévesque. Les uns ont pris les armes, les autres ont pris la parole, mais tous avaient en commun cette idée : un peuple doit pouvoir décider par lui-même.

C’est ce fil invisible qui relie mes souvenirs d’enfant aux Gonaïves à mes années d’étudiant à Montréal. Quand je parlais avec Isabel de l’histoire du Québec, je reconnaissais des échos familiers. Les humiliations ne sont pas les mêmes, mais la fierté, si.

Et cette fierté, croyez-moi, c’est un carburant plus puissant que le pétrole.

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Ce que je dois au Québec… et à Isabel

On dit souvent que l’amour d’un pays ne s’explique pas, qu’il se vit. Mais je sais que mon amour pour le Québec a trouvé un tuteur dans mes discussions avec Isabel. Elle m’a appris que la liberté ne se résume pas à couper un lien ; c’est aussi construire quelque chose de viable à la place.

Elle m’a montré que défendre une langue, ce n’est pas un caprice identitaire : c’est protéger la maison où l’on garde ses souvenirs.

Alors, oui, je lui dois un peu cet attachement. Je lui dois cette façon de regarder le fleuve Saint-Laurent et d’y voir, non pas une frontière, mais un miroir.

Je ne sais pas si le Québec fera un jour son indépendance. Mais je sais que si cette porte s’ouvre, ce sera grâce à des mains comme celles d’Isabel : fermes, mais pas violentes ; patientes, mais jamais résignées.

On dit que les peuples libres se reconnaissent à leur capacité de se raconter. Alors continuons de nous raconter — Haïti et Québec, côte à côte, comme deux chapitres d’un même livre. Et peut-être qu’un jour, nos drapeaux flotteront, non pas en concurrence, mais en complicité.

Parce qu’au fond, l’indépendance, ce n’est pas seulement une affaire de constitution ou de traité. C’est une affaire de cœur. Et ça, Isabel l’a compris depuis longtemps.

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Écrivain, chroniqueur et journaliste indépendant. Passionné par l'écriture, j'explore à travers ce blog divers sujets allant des chroniques et réflexions aux fictions et essais. Mon objectif est de partager des perspectives nouvelles, d'analyser des enjeux contemporains et de stimuler la pensée critique.

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Dans La Presse, j’ai publié un témoignage sincère sur le Québec, un hommage sans fard, un remerciement comme on en fait aux gens qu’on aime. Je croyais déposer une lettre dans une bouteille. Finalement, c’est toute une mer de lettres, de messages et de témoignages qui m’est revenue, comme une vague d’amour qui m’a un peu submergé. Pour ne pas dire : noyé d’émotion.

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