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Accueil Haïti

Haïti : l’emprise des groupes dominants sur une « économie de violence »

Thélyson Orélien Par Thélyson Orélien
18 mars 2023
dans Haïti
Temps de lecture: 8 minutes
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Dans son ouvrage intitulé « Haïti, une économie de violence » (Les Éditions Pédagogie nouvelle, S.A., 2019), l’économiste Fritz Alphonse Jean dévoile les rouages d’une économie gangrenée par la violence et le contrôle exercé par trois groupes dominants : la bourgeoisie traditionnelle, les entrepreneurs politiciens et les hauts fonctionnaires de l’État. Ce livre, qui a servi de base à nos recherches, met en lumière les mécanismes par lesquels ces groupes tirent profit des gangs armés pour protéger leurs intérêts, écraser la concurrence et influencer les élections.

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Le soutien des gangs armés devenu un bien économique précieux

Le secteur traditionnel des affaires, les entrepreneurs politiciens et les grands commis de l’État, tels que les ministres et les directeurs généraux, sont les principaux acteurs de cette économie de violence. Les institutions de l’État captif, comme les administrations des douanes, des ports et les banques d’État, sont utilisées comme instruments pour servir les intérêts de ces groupes. Dans ce contexte, le soutien des gangs armés devient un bien économique précieux qui se répartit entre ces acteurs.

Ces groupes dominants investissent dans les gangs armés pour assurer leur protection, contrôler des territoires, éliminer des concurrents, organiser des enlèvements, terroriser la population et détourner des marchandises appartenant à de petits commerçants. De plus, ils utilisent les gangs pour influencer les résultats électoraux, assurant ainsi leur emprise sur le pouvoir politique.

Des sanctions ont été imposées par les États-Unis, la France et le Canada à certains politiciens et hommes d’affaires de la bourgeoisie haïtienne pour leur implication dans la création, l’armement et le soutien des activités criminelles des gangs. Ces sanctions révèlent l’ampleur de la collusion entre les élites et les gangs en Haïti.

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Comment lutter contre l’insécurité en Haïti ?

Dans son livre, Fritz Alphonse Jean expose la situation « toxique » de l’État haïtien, prisonnier de cette violence armée. Toutefois, il évoque également l’espoir d’une transition vers un leadership économique partagé à l’ère numérique. Il appelle à déconstruire cette économie de violence pour entamer une transition vers une économie de prospérité partagée.

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Pour parvenir à cette transition, il est crucial de mettre fin à l’impunité dont jouissent les groupes dominants et de rétablir un État de droit. Cela nécessite des réformes profondes du système politique et économique haïtien, ainsi que la mobilisation de la société civile et de la communauté internationale pour soutenir la construction d’un avenir meilleur pour Haïti.

Hotel Communal de Jacmel : wikimedia

Les priorités à mettre en place pour une stabilité durable

La route vers un avenir plus stable et prospère pour Haïti implique plusieurs étapes essentielles. Voici quelques-unes des mesures qui pourraient être mises en œuvre pour combattre l’économie de violence et favoriser une transition vers une économie de prospérité partagée.

  • Renforcement de l’état de droit : L’établissement d’un système judiciaire indépendant et efficace est primordial pour lutter contre la corruption et l’impunité. La justice doit être en mesure de poursuivre et de sanctionner les individus impliqués dans des activités criminelles, y compris les élites et les membres des gangs.
  • Réformes politiques : Il est nécessaire de mettre en place des réformes politiques pour assurer une gouvernance transparente et responsable. Cela inclut la promotion d’élections libres et équitables, la lutte contre le clientélisme et la corruption, ainsi que la décentralisation du pouvoir pour favoriser la participation citoyenne et l’autonomie des régions.
  • Réformes économiques : La diversification de l’économie haïtienne et la promotion de l’investissement dans les secteurs productifs sont essentielles pour créer des emplois et générer de la croissance. Les politiques économiques doivent viser à réduire les inégalités, encourager l’entrepreneuriat et faciliter l’accès au crédit pour les petites et moyennes entreprises.
  • Investissement dans l’éducation et la formation : L’amélioration du système éducatif est cruciale pour former une main-d’œuvre qualifiée et compétitive. Un investissement accru dans l’éducation, notamment dans les domaines des sciences, de la technologie et de l’innovation, est essentiel pour préparer Haïti à l’ère numérique et favoriser une économie de prospérité partagée.
  • Renforcement de la sécurité publique : La réforme et la professionnalisation des forces de sécurité sont indispensables pour assurer la protection des citoyens et combattre les gangs armés. La coopération internationale peut jouer un rôle clé dans la formation et l’équipement des forces de sécurité haïtiennes.
  • Soutien à la société civile : Le renforcement et la promotion de la société civile permettent de construire des institutions démocratiques solides et de promouvoir la participation citoyenne. Les organisations non gouvernementales et les acteurs locaux doivent être encouragés et soutenus pour qu’ils puissent jouer un rôle actif dans la transformation de la société haïtienne.
  • Coopération internationale : La collaboration avec les partenaires internationaux est essentielle pour soutenir les réformes et assurer la mise en œuvre des mesures nécessaires pour démanteler l’économie de violence. Les partenaires internationaux doivent adopter une approche coordonnée et axée sur le développement durable pour aider Haïti à surmonter ses défis.
  • Programmes de désarmement et de réinsertion : Un effort concerté pour désarmer et démanteler les gangs armés est essentiel pour rétablir la paix et la sécurité. Les programmes de désarmement, de démobilisation et de réintégration (DDR) peuvent aider à offrir des alternatives aux membres des gangs, en les formant et en les réinsérant dans la société, réduisant ainsi leur influence et leur présence.
  • Promotion des droits de l’homme : Le respect des droits de l’homme doit être au cœur de toutes les initiatives visant à rétablir la stabilité et la prospérité en Haïti. Des mesures doivent être prises pour protéger les droits de l’homme, y compris la lutte contre les violences sexuelles et les abus envers les enfants, les femmes et les personnes vulnérables.
  • Amélioration des infrastructures : Investir dans les infrastructures de base telles que l’eau potable, l’électricité, les routes, les écoles et les hôpitaux est crucial pour améliorer la qualité de vie des Haïtiens et favoriser le développement économique. Des infrastructures solides sont essentielles pour attirer des investissements étrangers et stimuler la croissance économique.
  • Protection de l’environnement : Haïti doit également s’engager à protéger et à préserver son environnement. La déforestation, l’érosion des sols et les catastrophes naturelles ont un impact considérable sur la vie des Haïtiens. Il est essentiel de mettre en place des politiques environnementales durables et de promouvoir des pratiques agricoles respectueuses de l’environnement.
  • Promotion de la culture et du tourisme : Haïti possède un riche patrimoine culturel et historique qui pourrait être mis en valeur pour stimuler le tourisme et favoriser le développement économique. La promotion de la culture haïtienne et la préservation des sites historiques contribueraient à renforcer l’identité nationale et à attirer des visiteurs du monde entier.
Bogotá, Colombie : Pexels

Des exemples inspirants pour Haïti

En prenant ces mesures et en s’engageant résolument dans la voie du changement, Haïti peut transformer son économie de violence. Il est crucial que la société haïtienne et la communauté internationale travaillent main dans la main pour soutenir et encourager ces efforts, afin de permettre à Haïti de se relever et de bâtir un avenir meilleur pour ses citoyens. La situation en Haïti nécessite une action concertée pour mettre fin à l’économie de violence et favoriser une transition vers une économie de prospérité partagée. Des pays tels que la Colombie et le Rwanda, qui ont connu des problèmes similaires de violence et d’instabilité, peuvent servir d’exemples inspirants pour Haïti.

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La Colombie a réussi à réduire considérablement la violence liée aux cartels de la drogue et aux groupes armés grâce à des initiatives de paix, de réforme de la justice et de programmes de DDR (Désarmement, de Démobilisation et de Réintégration). Le Rwanda, quant à lui, s’est reconstruit après un génocide dévastateur en investissant dans l’éducation, l’infrastructure et la réconciliation nationale. Ces exemples montrent qu’il est possible de surmonter de graves problèmes sociaux, politiques et économiques avec une volonté politique forte, un engagement de la société civile et un soutien international.

Haïti a le potentiel de suivre le chemin de ces pays et de se réinventer en tant que nation résiliente, stable et prospère. Pour ce faire, il est essentiel de mettre en œuvre des réformes structurelles profondes, d’investir dans le développement humain et de s’engager dans une collaboration étroite avec la communauté internationale. En travaillant ensemble et en s’inspirant des réussites d’autres nations, Haïti peut surmonter ses défis et bâtir un avenir meilleur pour tous ses citoyens.

Kigali, Rwanda : wikimedia

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Thélyson Orélien

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Écrivain, chroniqueur et journaliste indépendant. Passionné par l'écriture, j'explore à travers ce blog divers sujets allant des chroniques et réflexions aux fictions et essais. Mon objectif est de partager des perspectives nouvelles, d'analyser des enjeux contemporains et de stimuler la pensée critique.

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