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Accueil Haïti

Corruption à l’haïtienne : quand le conseil présidentiel détruit l’espoir de la transition

Thélyson Orélien Par Thélyson Orélien
16 août 2024
dans Haïti
Temps de lecture: 6 minutes
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En Haïti, où les rumeurs politiques et les scandales se succèdent à un rythme effréné, un nouveau tremblement de terre institutionnel secoue la fragile transition vers des élections tant attendues. Un scandale de corruption impliquant des membres éminents du Conseil présidentiel de transition menace non seulement de déstabiliser davantage le pays, mais également de compromettre les efforts soutenus par les États-Unis pour ramener une certaine forme de gouvernance stable en Haïti.

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Les accusations qui émergent mettent en lumière les défis persistants auxquels le pays fait face dans sa lutte contre la corruption endémique, exacerbant les tensions politiques déjà à leur paroxysme.

Hotel Royal Oasis à Pétionville

Une tentative de racket au cœur du pouvoir

Le scandale a éclaté après que Raoul Pierre-Louis, président de la Banque nationale de crédit (BNC), a révélé avoir été l’objet de pressions de la part de trois membres du Conseil présidentiel de transition : Louis Gérald Gilles, Smith Augustin et Emmanuel Vertilaire. Ces derniers auraient exigé un montant considérable, soit 100 millions de gourdes haïtiennes (environ 758 000 dollars américains), en échange du maintien de son poste. Les faits se seraient déroulés dans la chambre 408 de l’Hôtel Royal Oasis à Pétion-Ville, un établissement luxueux situé à l’est de Port-au-Prince. Cet hôtel, connu pour son atmosphère opulente, dispose d’une suite présidentielle accessible par un ascenseur et offre une vue panoramique sur un bidonville coloré s’étendant sur le flanc d’une montagne. Dans ce cadre contrasté, où le luxe côtoie la pauvreté, Pierre-Louis aurait été sommé de trouver une solution pour réunir les fonds nécessaires.

Lorsque Pierre-Louis a exprimé son incapacité à satisfaire cette demande, il affirme avoir subi une pression continue. Un des membres du Conseil lui aurait lancé une phrase cinglante : « Vous êtes le président d’une banque. Débrouillez-vous. » Cette réponse, qui résonne comme une menace, montre le niveau de coercition auquel il a été confronté. La pression ne s’est pas arrêtée là. Quelques jours plus tard, lors d’une rencontre à son domicile, la même demande lui aurait été réitérée, cette fois dans un cadre plus personnel, mais tout aussi oppressant.

Cette tentative présumée de racket a non seulement mis en péril la réputation de Pierre-Louis, mais elle a également soulevé des questions sur l’intégrité des membres du Conseil présidentiel de transition, chargé de piloter le pays vers des élections. En dénonçant ces pratiques, Pierre-Louis a révélé un aspect sombre du fonctionnement des institutions haïtiennes, où la corruption semble avoir infiltré les plus hautes sphères du pouvoir.

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Raoul Pierre-Louis perd son poste de président du Conseil d’administration de la Banque Nationale de Crédit (BNC)

Le contexte historique de la corruption en Haïti

Il est important de replacer ce scandale dans le contexte plus large de l’histoire de la corruption en Haïti. Depuis des décennies, la corruption a été un poison qui a infiltré toutes les couches du gouvernement, affaiblissant les institutions et sapant la confiance du peuple haïtien. Sous différents régimes, la corruption a pris des formes variées : détournement de fonds publics, pots-de-vin, favoritisme et enrichissement personnel des élites.

La BNC elle-même n’est pas étrangère à ces pratiques. Dans les années 1990, la banque avait failli sombrer en raison du népotisme et de la mauvaise gouvernance. Les gouvernements successifs ont utilisé les institutions publiques comme des instruments pour acheter des loyautés politiques et assurer leur survie au pouvoir. Ce dernier scandale n’est donc que la continuation d’une longue tradition de corruption qui ronge les fondements de la République.

La divulgation de ces accusations a provoqué une onde de choc au sein de la classe politique haïtienne. Informé des accusations par une lettre envoyée par Pierre-Louis, le Premier ministre Garry Conille n’a pas tardé à réagir en décidant de remplacer Pierre-Louis à la tête de la BNC. Cette décision a été perçue par certains comme une tentative de museler un lanceur d’alerte, exacerbant ainsi les tensions au sein du gouvernement de transition.

Certains observateurs craignent que cette affaire ne compromette les efforts déployés pour organiser des élections crédibles et transparentes, retardant encore davantage le retour à un état de droit en Haïti. La réponse énergique de Conille a laissé des interrogations sur la capacité réelle du gouvernement à lutter contre la corruption. Dans un pays où les scandales de ce type sont fréquents et où les responsables sont rarement tenus pour responsables, le remplacement de Pierre-Louis pourrait être interprété comme une tentative de détourner l’attention du véritable problème : l’impunité omniprésente au sein des institutions.

Smith Augustin, Emmanuel Vertilaire et Louis Gérald Gilles

Une transition en péril

La crédibilité du Conseil présidentiel de transition, composé de neuf membres, dont deux observateurs, ayant pour mission de préparer le terrain pour de nouvelles élections, est désormais fortement ébranlée. Les accusations portées contre certains de ses membres menacent de miner la confiance du public dans le processus électoral et de renforcer les suspicions sur la transparence de la transition. Alors que deux des membres accusés, Louis Gérald Gilles et Smith Augustin, sont pressentis pour diriger le conseil dans les mois à venir, la question se pose : comment peuvent-ils prétendre à ce rôle de leadership avec de telles allégations qui pèsent sur eux ? D’autant plus que ces deux membres sont censés assumer la présidence tournante du Conseil d’ici 2026, lorsque Haïti doit organiser de nouvelles élections présidentielles et législatives.

Le scandale actuel soulève également des préoccupations quant à l’impact potentiel sur les relations entre le conseil et le Premier ministre. Une rupture de cette relation pourrait paralyser les efforts de stabilisation du pays, conduisant à une impasse politique qui retarderait encore davantage le retour à la normalité en Haïti.

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Pour les citoyens haïtiens, ces scandales ne sont pas seulement des intrigues politiques lointaines. Ils ont un impact direct et tangible sur leur vie quotidienne. La corruption institutionnalisée prive les citoyens de services publics essentiels, aggrave l’insécurité et empêche le développement économique. Lorsque les institutions publiques sont perçues comme corrompues et inefficaces, cela crée un climat de méfiance généralisée qui affaiblit davantage le tissu social du pays. Les Haïtiens, déjà aux prises avec des défis économiques, sécuritaires et humanitaires, se retrouvent ainsi pris dans un cercle vicieux où la corruption alimente l’instabilité, et où l’instabilité rend encore plus difficile la lutte contre la corruption.

Les répercussions internationales

Ce scandale ne se limite pas aux frontières haïtiennes. Les efforts de la communauté internationale, en particulier ceux des États-Unis, pour soutenir une transition pacifique et ordonnée en Haïti, sont désormais compromis. Les accusations de corruption viennent ternir l’image du gouvernement de transition aux yeux des partenaires internationaux, qui craignent que leurs efforts et leur soutien financier ne soient détournés par des pratiques corruptrices.

En effet, la corruption en Haïti n’est pas un phénomène nouveau, mais elle a atteint un point critique où elle menace de saper tous les efforts de réforme. Les partenaires internationaux, qui ont longtemps plaidé pour une gouvernance plus transparente, pourraient se retrouver à réévaluer leur engagement en Haïti si les allégations actuelles ne sont pas traitées de manière adéquate.

Face à cette situation, plusieurs voix s’élèvent pour exiger des réformes profondes et une refonte du système politique haïtien. Des appels à la démission des membres du Conseil présidentiel de transition impliqués dans ce scandale ont été lancés, tandis que d’autres réclament la mise en place de mécanismes plus robustes pour prévenir de tels abus de pouvoir à l’avenir. Le Conseil de transition se retrouve à un carrefour critique : continuer sur la voie de la transparence et de la responsabilité, ou sombrer davantage dans la corruption qui gangrène le pays depuis des décennies.

Il est clair que la transition haïtienne ne peut réussir sans une action décisive pour lutter contre la corruption à tous les niveaux. Cela implique non seulement des sanctions pour les responsables corrompus, mais aussi une réforme systématique pour garantir que les institutions publiques soient à l’abri de l’influence corruptrice. Sans cela, le rêve d’une Haïti stable, démocratique et prospère restera hors de portée.

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L’heure des décisions

Le scandale de corruption bancaire qui secoue actuellement Haïti pourrait bien être le coup de grâce pour un processus de transition déjà fragile. Les accusations portées contre les membres du Conseil présidentiel de transition révèlent une réalité troublante : malgré les efforts pour stabiliser le pays, la corruption continue de menacer les fondements mêmes de l’État haïtien.

Alors que le pays se prépare à de nouvelles élections, la question reste ouverte : Haïti parviendra-t-il à surmonter ce scandale et à construire un avenir plus transparent et équitable, ou se retrouvera-t-il à nouveau englouti par les forces de la corruption et de l’impunité ?

Le moment est venu pour les dirigeants haïtiens de faire des choix difficiles, de prendre des mesures courageuses pour restaurer la confiance du public et de prouver que la transition en cours n’est pas simplement une façade pour perpétuer l’ordre établi. L’histoire jugera sévèrement ceux qui, à un moment critique, auront choisi de détourner le regard plutôt que de s’attaquer aux racines profondes de la corruption en Haïti.

____________________________

PS: L’information de base de cette chronique provient de l’article en anglais intitulé How a bank bribery scandal rocking Haiti threatens U.S.-backed transition to elections rédigé par Jacqueline Charles, journaliste du Miami Herald, publié en août 2024.

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Thélyson Orélien

Thélyson Orélien

Écrivain, chroniqueur et journaliste indépendant. Passionné par l'écriture, j'explore à travers ce blog divers sujets allant des chroniques et réflexions aux fictions et essais. Mon objectif est de partager des perspectives nouvelles, d'analyser des enjeux contemporains et de stimuler la pensée critique.

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