Au Québec, on aime le silence de la forêt, le calme des ruelles enneigées, la sainte paix du dimanche matin, et le petit bonjour gêné qu’on se lance en évitant de trop se connaître. C’est un pays où l’on fait la file pour tout, y compris pour ne pas déranger. Alors forcément, quand une prière collective s’invite au beau milieu du square Victoria ou sur un trottoir du boulevard Saint-Michel, avec tapis déroulé et chants amplifiés, ça crispe un peu l’asphalte. Ce n’est pas une question de religion. C’est une question de règlementation. Et de gros bon sens.
